Page 43 - Rebelle-Santé n° 226
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 Voici venu le temps de reconstruire le monde que nous avons laissé s’écrouler. À nouveau le soleil brille dans un ciel limpide délivré des traînées polluantes du kérosène. À nouveau les oiseaux s’époumonent joyeusement pendant que des fleurs timides émergent entre les fissures de béton. L’espoir d’un monde meilleur jaillit dans le cœur des êtres et des éléments, mais avant tout, il nous faut réapprendre à respirer librement.
J’INSPIRE, J’EXPIRE, JE SUIS EN VIE
C’est une prise de conscience heureuse qui nous permet chaque matin au réveil de bien commencer la journée. Une émotion reconnaissante qui gonfle notre cœur et remplit nos poumons du souffle de la vie. Respirer la simple idée d’absorber le pouvoir d’exister trouve tout son sens dans la manière dont chacun pense et dirige son existence. Nous respirons l’air de nos choix et de la volonté à les mener à bien. C’est sûr, il y a les difficultés, des ornières sur le chemin, la vie est une succession de défis qu’il nous faut surmonter et accepter pour pouvoir triompher. Rien n’est plus nuisible que la désespérance, la fuite devant le franchissement des obstacles, la peur et la colère. Nous avons tous à vivre des choses heureuses et malheureuses, mais les plus grandes souffrances seront toujours soulagées par le courage et la confiance en l’énergie de la vie qui ne veut que du bien à chacun.
Sur ce terrain-là, l’échange doit exister. Quelles sont les monnaies de partage entre la vie et nous ? La simplicité d’être, peut-être ? Nous voulons la santé ? Regardons en détail ce que nous avons présenté jusque-là en retour de ce souhait. Des vapeurs toxiques qui empoisonnent l’air : résultat, nous respirons nos poisons. Nous voulons du bien-être ? Et pour cela nous avons cru bon de surproduire et de surconsommer des valeurs matérialistes qui saturent l’espace d’ondes chimiques et électromagnétiques. C’est une guerre annoncée dont nous sommes les victimes impuissantes faute de comprendre ce qui nous arrive. En plus de cela, nous revendiquons notre droit à une liberté que nous emprisonnons nous-même.
Alors oui, il est temps de changer. Revenir à cette simplicité d’être qui nous permet d’abord de retrouver ce cœur d’enfant dont nous avons si souvent la nostalgie, et comme le Petit Prince depuis sa vision planétaire de pure introspection, décider d’écouter la sagesse des roses qui enseigne la douceur, le calme et la beauté des choses.
Mika et les roses
 DE QUOI AVONS-NOUS BESOIN ?
Certainement plus de pratique que de théorie, le temps est à l’expérience. Alors commençons tout de suite et c’est très simple. Pour libérer le mental de ses cogitations récurrentes, rien de tel que por- ter toute votre attention à la respiration. C’est ainsi que déjà vous pratiquez la vigilance. Et comme rien n’est plus important que le cœur, entraînez votre souffle à maintenir en lui une cohérence entre dynamisme et sérénité.
PRATIQUE N° 1
Votre cœur trouve une régularité bénéfique à soixante pulsations par minute au cours desquelles il décrit six courbes de fréquences par minute, ce qui correspond à dix secondes pour chaque courbe. Pendant ces dix secondes, cinq secondes pour inspirer, cinq secondes pour expirer. Le prin- cipe de cet exercice respiratoire est de positionner votre respiration sur ce rythme des dix secondes successives. L’inspiration stimule votre système nerveux sympathique qui dynamise votre pouvoir d’action, suivie de l’expiration reliée au système parasympathique qui induit repos et relaxation.
Asseyez-vous, posez vos mains sur vos genoux, paumes tournées vers le ciel et détendez-vous en respirant normalement mais en conscience. Dites-vous : J’inspire, je sais que j’inspire, j’expire, je sais que j’expire. Reprise cinq fois tranquille- ment.
Maintenant, placez votre souffle dans le rythme suivant, comptez jusqu’à cinq en inspirant et en- chaînez le souffle expiré en comptant également jusqu’à cinq. Faites cela de trois à cinq minutes.
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  © Pascale Barithel






































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