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JARDIN BIO
régulation des équilibres et à la res- tauration du potentiel de résilience. Ces espèces utiles constituent la biodiversité dite fonctionnelle. Leur fonction : maintenir les équi- libres nécessaires pour obtenir des récoltes saines et préserver la ferti- lité du jardin dans la durée.
LES PRINCIPAUX SERVICES RENDUS PAR LA BIODIVERSITÉ FONCTIONNELLE
 Le contrôle des populations de ravageurs qu’ils soient micros- copiques (bactéries, virus, cham- pignons) ou macroscopiques (insectes, limaces, batraciens, mammifères herbivores... et les plantes !).
 Le contrôle des populations de plantes indésirables (mauvaises herbes) ou invasives.
 L’amélioration de la structure du sol.
 L’amélioration du stockage et de l’accès aux ressources du sol : élé- ments nutritifs et eau.
 La stimulation de la croissance d’espèces végétales.
 La fourniture de principes actifs (fabrication de produits à usage phytosanitaires).
L’INSTALLATION DE LA BIODIVERSITÉ FONCTIONNELLE
Pour installer à demeure des es- pèces utiles, il faut qu’une multi- tudes d’espèces animales et végé- tales cohabitent, y compris celles que l’on souhaite voir disparaître ! On ne vise pas l’éradication, mais la régulation. Concrètement, cela veut dire :
 prévoir au potager des refuges et de l’alimentation adaptés en toutes saisons ;
 modifier ses pratiques cultu- rales (pas de produits chimiques, travail du sol réduit, gestion de la matière organique, dispersion des cultures) ;
 accepter un certain seuil de dégâts sur les cultures ou sur les plantes attractives cultivées partout dans le jardin.
LES DISPOSITIFS CLÉS POUR INSTALLER LA BIODIVERSITÉ FONCTIONNELLE
Ce zoom sur les dispositifs ne signi- fie pas qu’il faille négliger les pra- tiques habituelles du jardinier bio (association de plantes, respect de la rotation, couverts végétaux...). Au contraire, c’est l’ensemble des stratégies qui donne des résultats probants.
Les dispositifs qui agissent sur la biodiversité fonctionnelle du sol
Le travail simplifié du sol ou l’ab- sence de travail du sol associée à la culture sous couvert végétal •favorise l’activité de la faune et de la flore du sol qui, elles, amé- liorent la disponibilité et l’accès aux nutriments pour les plantes, et produisent des substances qui pro- tègent les plantes contre les rava- geurs et maladies ;
•favorise le développement d’in- sectes (carabes, staphylins, arai- gnées), prédateurs de pucerons et de limaces, ou de vers comme les
nématodes qui parasitent les larves d’insectes hébergées dans les pre- miers centimètres du sol.
Les pratiques culturales qui laissent la matière organique dans et sur le sol – travail simplifié, les racines restent en terre, apport de compost, BRF (1)... – permettent l’activité des organismes vivants du sol, et offrent à certains auxi- liaires ou ravageurs un refuge et de l’alimentation ; par exemple, les larves de diptères (2) qui sont à la fois ennemies et amies du jardinier (voir encadré ci-dessous).
Les dispositifs qui agissent sur la biodiversité fonctionnelle de surface ou aérienne
Les dispositifs spontanés, souvent en périphérie du jardin ou proches du jardin. Il sont à conserver ou à valoriser, notamment en diver- sifiant les espèces présentes (voir page 70 « L'aménagement de l'en- vironnement du potager ») : haie, petit bosquet, lisière non cultivée, muret de pierre, petite mare...
Les larves de diptères présentes dans les tout premiers centimètres du sol ont des fonctions importantes
Rôle de prédateur
ÉQUILIBRE NATUREL POSSIBLE
Rôle de proie
Elles mangent pucerons, acariens, œufs et larves d’insectes divers, fourmis, chenilles et autres larves de diptères
Elles servent de nourriture aux oiseaux, chauves-souris, amphibiens, reptiles, coléoptères, libellules, punaises, nématodes et à d’autres larves de diptères
Rôle de ravageur
Larve phytophage, mange les racines des cultures et font des dégâts lors de la germination
Intervention
Apport de matière organique, favoriser les diptères détritivores qui consomment les larves de diptères phytophages
RÉTABLIR L'ÉQUILIBRE
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