Page 41 - Rebelle-Santé n° 223
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   j’ai rencontré un médecin généraliste ouvert qui a accepté de m’écouter et de reprendre les investigations à zéro. Bingo : les examens ont mis en évidence une hématurie (= du sang) invisible dans les urines. À partir de là, on a co-construit mon parcours de santé avec ce médecin. En cherchant du côté de la médecine traditionnelle chinoise, j’ai déroulé la pelote : le rein est lié à la peur, au deuil. Pile mon cas après le décès de mes parents. Comprendre cet ancrage au-delà de l’organe m’a fait réfléchir. La vision énergétique que je venais de découvrir a contribué à me sauver la vie. Je commençais alors à comprendre l’impact des chocs émotionnels sur le corps. J’ai donc appris les massages tibétains et abhyanga : en Inde, le massage a des vertus thérapeutiques reconnues. En France, on n’a pas le droit de le dire, même si on obtient des résultats au- delà de la simple détente. Ce qui m’intéresse, c’est cette reconnaissance thérapeutique « ailleurs ». Ces massages soulagent les personnes hyper angoissées, bloquées du dos, car ils agissent sur les volets physiques, énergétiques, émotionnels.
À quoi sert de relier organe et émotions ?
On peut prévenir, ou traiter une cause profonde. Exemple : une dame d’un certain âge se couche à 21 h et se réveille à minuit. Elle me consulte pour ces insomnies. Minuit correspond à la vésicule biliaire. Quelque temps plus tard, elle a fait une crise de calculs biliaires. Son corps parlait donc avant qu’elle entre en phase de vraie pathologie ! En revanche, si elle s’était réveillée entre 3 et 5 h du matin, là c’est le poumon, lié à la tristesse, nous aurions recherché plu- tôt un trouble respiratoire. Bien sûr, c’est un angle de lecture, ça ne marche pas à chaque fois, mais en tenir compte éclaire souvent. Les douleurs au bas du dos, blocages musculaires, traduisent fréquemment l’im- possibilité de lâcher prise. Si on me consulte pour des maux de tête à répétition, je ne vais pas conseiller seu- lement de l’huile essentielle de menthe poivrée sans chercher la cause ! Il faut les stopper, ces céphalées ! J’utiliserais d’ailleurs davantage les huiles essentielles en olfactothérapie (= à respirer) pour un impact émo- tionnel. Comme les fleurs de Bach. Une fois l’émotion détectée, le travail ne fait que commencer : c’est une porte d’entrée. Une psychothérapie peut être néces- saire en parallèle.
Vous pratiquez aussi la lithothérapie ?
Je suis très rationnelle donc, au départ, je ne l’envisa- geais même pas. Le genre « cette pierre va te rendre heureux », très peu pour moi. Mais j’ai réalisé que les minéraux – quartz, œil de tigre, pyrite... –, comme les plantes, sont des ingrédients santé et bien-être à part entière. Certes, les études n’ont pas prouvé leur
efficacité ni expliqué comment ça marchait. Mais ce qui m’intéresse, c’est le résultat. On peut être scep- tique comme pour les fleurs de Bach et l’homéopa- thie. Pour ma part, j'ai vu des évolutions, alors je les utilise pour un meilleur accompagnement. Les colliers d’ambre* antidouleur pour les bébés en pleine pous- sée dentaire en sont un exemple.
Comme le mala ?
Oui. Ce collier de 108 perles de pierres thérapeu- tiques ou de bois sert de « doudou », de support de méditation, d’objet de conscientisation, de transfor- mation. L’idée est que les personnes qui viennent me voir arrêtent vite de me consulter parce qu’elles ont re- trouvé leur autonomie. Quand elles me disent « Com- ment je vais faire sans vous ? », je leur propose un mala, objet transitionnel miroir de leur « malheur ». Il n’est pas magique en soi, mais supporte l’objectif de la personne : elle va suivre un traitement médical lourd ou cherche à sortir d’une situation, à aller vers une transformation... Le mala l’y aide et, quand elle a atteint son but, elle n’en a plus besoin. En fonction de la pierre ou du bois choisis pour les perles, la per- sonne ira plus vers l’ancrage, l’apaisement, le lâcher prise ou encore le discernement, le courage... Le mala est un outil à part entière que l’on me demande très fréquemment en dehors d’un suivi naturo. La com- préhension holistique de l’humain est au cœur des réflexions actuelles.
Propos recueillis par Anne Dufour
* Attention aux dangers de ces colliers, par ingestion ou strangulation ! Choisir un collier spécial bébé et ne l'utiliser que sous surveillance. Le retirer la nuit et pendant la sieste.
RENCONTRE
   Rebelle-Santé N° 223 41
Photos p 40 et 41 © Damien Gourmelon Duffau






















































































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