Page 6 - Rebelle-Santé n° 223
P. 6
En bref
par Sophie Lacoste
Cigarettes électroniques : faut-il en avoir peur ?
Évidemment, il n’est pas question d’encourager les non-fumeurs à se mettre à la cigarette électronique... Le liquide de vapotage, on le sait, contient des substances dont notre organisme se passerait bien. Mais, côté dangerosité, rien de compa- rable avec les cigarettes classiques, véritables cocktails de poisons. Par ailleurs, une toute récente étude menée sur 19 000 fumeurs par quatre chercheurs anglais de la University College London montre que la cigarette électronique est le moyen connu le plus efficace pour réussir son sevrage tabagique. Bref, s’il faut choisir entre cigarette « classique » et électronique, il n’y a pas à hésiter. Pourtant, au- jourd’hui, en France, 3 personnes sur 5 pensent qu’il est aussi dan- gereux de vapoter que de fumer (argument couramment utilisé par les fumeurs qui ont du mal à « sau- ter le pas » pour arrêter la ciga- rette). Mais si, comme moi, vous connaissez des personnes qui ont troqué leurs cigarettes contre une vapoteuse, vous êtes sans doute témoin de certains changements notables, surtout si elles fumaient beaucoup : elles toussent moins, attrapent moins d’infections ORL... Les bénéfices apparaissent assez rapidement. Et si elles passent à la seconde étape, arrêtant aussi de vapoter, le tour est joué !
Au CHU de Grenoble, dans le ser- vice de chirurgie pédiatrique, cela fait 20 ans qu’on utilise l’homéo- pathie. Le Dr Jacques Jobert, dans un long article publié sur son blog, explique que cette démarche date dudébutdesannées1980où,dans ce service, il fut chef de clinique assistant de pédiatrie puis attaché en néonatologie. S’appuyant sur les puéricultrices, formées pour cela, lui et son collègue avaient établi un protocole de soins. Ainsi, dès les premiers symptômes, les personnes qui étaient au plus près des enfants pouvaient réagir. Le Dr Jobert ex- plique que l’expérience était parti- culièrement concluante en cas de troubles du sommeil. Médecines conventionnelle et homéopathique se complétaient alors et tout se pas- sait en harmonie. L’homéopathie était prescrite aux enfants opérés pour traiter et prévenir les dou- leurs, les nausées et vomissements, les troubles du transit, la peur et l’anxiété, l’agitation, les œdèmes et les hématomes. Les médecins du service ont même publié en 1990 dans la revue Pédiatrie un article
sur un essai qu’ils ont mené avec le médicament Aconit. Le Dr Jobert explique : « Cet article rendait compte d’une étude contrôlée ran- domisée en double aveugle contre placebo réalisée dans le service de chirurgie pédiatrique auprès de 50 enfants. Elle a montré que le médicament Aconit en dilution ho- méopathique (4CH) était efficace sur l’agitation postopératoire de manière très significative (95 % de bons résultats avec Aconit contre 30 % avec le placebo). »
Ce médecin manifeste son inquié- tude face aux dernières mesures annoncées par le ministère de la santé : « Le déremboursement de l’homéopathie est un pas vers son interdiction, la chasse aux sorcières a commencé ! En témoigne l’inter- diction de se prévaloir du titre d’ho- méopathe sur les plaques des méde- cins qui sera bientôt en vigueur. »
Malheureusement, les opposants à l’homéopathie continuent à nier ce qu’ils ne peuvent pas expliquer et, pour le moment, ce sont eux que les pouvoirs publics écoutent.
6 Rebelle-Santé N° 223
L’homéopathie à l’hôpital