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des risques inutiles. Ne pas se laver soigneusement les mains après avoir travaillé dans son potager, ramassé du bois, etc., expose également au risque de contamination accidentelle. En effet, une fois déposés dans la nature, les œufs sont coriaces : ils résistent à des températures allant jusqu'à – 70 °C (raison pour laquelle la congélation d'un aliment souillé ne les détruit pas) et peuvent tenir plusieurs mois dans la terre sous réserve qu'elle ne soit pas victime de sécheresse. De quoi laisser largement le temps à un hôte (rongeur ou humain) de les ingérer !
CHIENS ET CHATS NE S'EN PORTENT PAS PLUS MAL
Le chat est naturellement plus résistant à ce parasite. Tout au plus est-il porteur sain, c'est-à-dire qu'il ne présente pas de symptôme. Chez le chien, diarrhées et amaigrissement donnent parfois l'alerte – il faut donc y penser si on a surpris son animal en train de manger un rongeur – mais il peut aussi être porteur sain. Sans recherche précise du ver indésirable dans les crottes de son animal ou par une prise de sang (à la recherche d'anticorps), il est donc impossible de savoir s'il a été contaminé ou pas, dans la majorité des cas.
LA VIE DE L'HUMAIN PEUT ÊTRE EN DANGER
Chez l'humain, il faut souvent plusieurs années avant que les premiers symptômes apparaissent : douleur abdominale, jaunisse, gros foie, fatigue, etc. Ces symptômes ont au moins le mérite de pousser à consulter. Mais parfois, la maladie évolue en silence et le diagnostic est posé alors que le foie est déjà partiellement détruit, faisant toute la gravité de l'échinococcose à Echinococcus multilocularis (le mieux implanté sur notre territoire). Echinococcus
granulosus, quant à lui, perturbe aussi le fonctionnement du foie et, parfois, celui des poumons, de la rate, du système nerveux central (cerveau), des reins, du cœur, etc. Les deux formes peuvent être mortelles, sans prise en charge adéquate.
PAS N'IMPORTE QUEL VERMIFUGE
Chiens et chats vivant en zone à risque d'Echinococcus multilocularis (quart Nord-Est de la France, Auvergne et dans une moindre mesure, la Normandie et le Centre) doivent être vermifugés tous les trois mois par un vermifuge contenant du praziquantel, seule molécule à avoir démontré son efficacité contre Echinococcus.
Même précaution pour les chiens et chats de vacanciers qui viendraient séjourner quelques jours dans ces zones à risque : les vermifuger à cette occasion évite de rapporter un Echinococcus chez soi ! Entre deux traitements, prenez le relais avec 5 graines de courge crues et broyées, à mélanger à son repas quotidien : elles ont une certaine action anti vers plats. Il est enfin recommandé aux propriétaires de ramasser les crottes de leurs animaux et de les mettre avec les ordures ménagères destinées à être incinérées, mais surtout pas dans le compost ou dans des toilettes (les œufs se retrouveraient alors dans l'eau où ils résistent fort bien).
Nathalie Szapiro
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ANIMAUX
• Gare aux orties !
NOS INFOS EN PLUS
Chez certains chiens, une simple promenade dans un terrain couvert d'orties peut entraîner une accélération de la fréquence respiratoire et cardiaque, des contractions musculaires, une hypersalivation et une fièvre supérieure à 40 °C. En cause : les poils d'ortie qui, en pénétrant dans la peau, injectent un cocktail de substances à l'origine de ces effets. À faire si cela arrive : le laver, le montrer au vétérinaire et ne plus l'emmener fréquenter les orties ! (Source : Lignées Élevage).
• Nanuk, le grand livre de l'ours polaire
Quand le président d'honneur de l'Agence
Française pour la biodiversité rencontre un
photographe spécialiste des régions polaires
et un grand spécialiste international de
l'ours, cela donne un ouvrage hors norme :
Nanuk est le fruit de 25 ans d'observation.
De quoi découvrir cet animal majestueux
qu'est l'ours polaire en 200 photographies
sublimes et mieux comprendre ce qui se trame derrière ces deux mots de l'urgence climatique. À lire et à offrir ! (Michel Rawicki - éd. Albin Michel - 240 pages, 49 €).
• Un jouet distributeur de croquettes pour mon chien ?
Chez les chats d'appartement, le recours à un distributeur mobile de croquettes à débit ajustable (type Pipolino) a déjà fait ses preuves dans la lutte contre la sédentarité. L'idée a donc fait son chemin chez les chiens sédentaires et l'on trouve maintenant des « toy feeding » qui leur sont destinés. Par rapport à une gamelle statique, cette façon de nourrir l'animal permet d'augmenter le temps de marche du chien de 26 % ! (Source : Lignées Élevage).