Page 115 - Rebelle-Santé n° 193
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pathologies
u Peau v Aponévrose w Périoste xOs
y MÉNINGES z Dure-mère  Arachnoïde  Pie-mère
vomissements, des déficits neu- rologiques moteurs (hémiplégie, déficit de force d’un membre...), des troubles visuels (vision double ou trouble, perte de champ visuel, cécité au niveau d’un œil...), des atteintes du langage, des ver- tiges (atteinte du cervelet) ou des troubles de la mémoire. Dans cer- tains cas, c’est une compression de l’une des douze paires de nerfs crâniens qui doit mettre la puce à l’oreille (perte de l’odorat par atteinte du nerf olfactif, névralgie faciale par atteinte du nerf triju- meau...).
c Méningiomes rachidiens. Le méningiome se comporte de fa- çon compressive au niveau des racines nerveuses et provoque des décharges électriques dans le ter- ritoire innervé par la racine, mais aussi des troubles moteurs (déficit de force) ou sensitifs (perte de la sensibilité), un peu comme dans une sciatique. Des douleurs dor- sales sont possibles.
SCANNER ET IRM
Sans surprise, le diagnostic passe par la réalisation d’un scanner ou d’une IRM. Une artériographie
cérébrale (visualisation des artères cérébrales) est souvent pratiquée du fait de l’hypervascularisation des méningiomes qui va condi- tionner en partie le traitement.
INTERVENTION CHIRURGICALE
Seule l’intervention chirurgicale, lorsqu’elle est possible (certaines localisations ne permettent pas l’abord chirurgical ou seulement un abord limité), permet de retirer le méningiome. Le pronostic dé- pend donc essentiellement du site cérébral concerné ainsi que de la vascularisation du méningiome qui peut venir compliquer l’inter- vention. En effet, la guérison est complète lorsque tout le tissu tu- moral a été retiré. En cas contraire, une récidive est toujours possible s’il persiste quelques cellules de méningiome. Une surveillance régulière est donc nécessaire. En l’absence d’intervention ou si l’ablation tumorale a été incom- plète, des séances de radiothé- rapie sont indiquées ainsi qu’un traitement médicamenteux par an- tiépileptiques (en cas de crise épi- leptique) et antiémétiques (contre les vomissements). Ailleurs, c’est l’embolisation de l’artère irriguant la tumeur (obstruction) qui peut être pratiquée. Enfin, lorsqu’il est bénin, le méningiome ne néces- site pas de chimiothérapie.
En conclusion, toute perturbation psychique inhabituelle ou inatten- due doit bénéficier d’une consul- tation, a fortiori dans un contexte de céphalées, de troubles moteurs, sensitifs ou sensoriels.
Dr Daniel Gloaguen
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