Page 36 - Rebelle-Santé n° 196
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CONSOM’ACTION
DU MOBILIER EN BARRIQUE
Il y a trois ans, alors que je savourais un bon verre de vin rouge au salon Fougère avec l’équipe de Rebelle-Santé, mon regard fut attiré par une belle chaise haute, faite de bois foncé joliment courbé, de métal et de velours rouge. Une chaise qui me semblait en parfaite harmonie avec le vin que je dégustais, un objet à mi-chemin entre création artistique et meuble de type industriel. En me renseignant sur la provenance de ce siège, quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre que son créateur habitait à Nice, pas loin de chez moi !
C’est ainsi que j’ai pu rencontrer Christophe Lorenzoni dans son atelier, un espace de création réparti sur deux niveaux, à Nice, un
lieu hors du temps, au fond d’une cour, éclairé par de grandes vitres légèrement opacifiées par la sciure.
Au rez-de-chaussée, un amoncellement de tonneaux et de planches attendent de passer à l’étage après transformation. Au premier, dans un joyeux désordre créatif, des objets sont en fin de fabrication et dégagent une bonne odeur de bois. Tables, chaises, tabourets, des pièces uniques répondant à la demande de clients professionnels ou particuliers.
Virginie Parée :
Christophe, comment en êtes-vous venu à travailler le bois ? Christophe Lorenzoni : J’ai toujours voulu travailler avec mes mains, même si, au départ, j’ai pris un autre chemin : j’ai fait l’école hôtelière pour rejoindre ma famille dans l’hôtellerie en Corse. Mais, assez rapidement, j’ai bifurqué car je me suis lassé.
En 1994, j’ai commencé par faire des meubles en car- ton. J’ai beaucoup cherché et travaillé pour arriver à des résultats qui me convenaient, mais il était diffi- cile d’en vivre. Le carton n’est pas un matériau noble.
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