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NUTRITHÉRAPIE
il est impératif de rester au plus près d’une alimen- tation « ancestrale » tout en éliminant le maximum d’aliments susceptibles de déséquilibrer le micro- biote intestinal et d’agresser la muqueuse intesti- nale, là où se situe à proprement parler la frontière entre le soi et le non soi.
Intestin et auto-immunité
À noter que cette souche a notamment démontré son efficacité pour soulager les symptômes provoqués par un intestin « irritable » : douleurs abdominales, bal- lonnements, troubles du transit...
EN PRATIQUE
La phase d’exclusion alimentaire
Beaucoup de personnes atteintes de maladies auto- immunes ont une paroi intestinale « poreuse » qui facilite la pénétration de nutriments imparfaitement digérés et de déchets bactériens potentiellement dan- gereux. Les phénomènes auto-immuns dont elles souffrent trouvent souvent leur origine dans cette hy- perperméabilité de la muqueuse intestinale qui ne LE RÉGIME SEIGNALET cesse de stimuler leur système immunitaire et donc
d’entretenir des processus inflammatoires préjudi- ciables à leur santé.
Preuve de ce lien étroit entre immunité et écosystème intestinal, le neurologue David Perlmutter a consi- dérablement amélioré l’état d’un patient atteint de sclérose en plaques, une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire s’attaque à la gaine isolante des nerfs, en lui faisant suivre un programme de lavement intestinal à base de probiotiques, suivi d’une transplantation de microbiote.
À propos de probiotiques, mention spéciale à Lacto- bacillus plantarum pour sa contribution à la protection de la muqueuse intestinale. Reste à utiliser une souche de Lactobacillus plantarum ayant bénéficié d’une véri- table évaluation scientifique : c’est justement le cas de la souche 299v, disponible en pharmacie.
La version française du régime ancestral d’exclu- sion est le régime du Dr Seignalet, fondé sur quatre grands principes :
exclusion des laits animaux (vache, chèvre, brebis) et de leurs dérivés (beurre, fromage, crème, yaourt) ;
exclusion des céréales mutées (blé, maïs, seigle, orge, avoine) et consommation des céréales non mu- tées (riz et sarrasin) ;
exclusion des produits trop cuits et consomma- tion exclusive d’aliments crus ou cuits à une tempé- rature inférieure à 110 °C ;
exclusion des huiles extraites à chaud et/ou cuites au profit des huiles vierges consommées crues.
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Revenons maintenant à la phase initiale du protocole, autrement dit à la phase d’exclusion, que l’on peut suivre soit à la mode française (plus douce), soit à la mode américaine (plus radicale).