Page 17 - Le Petit Journal de Rebelle-Santé n° 219
P. 17

TÉMOIGNAGES
sujet et j'ai approfondi mes connaissances. Entre-temps, Léo a été diagnostiqué autiste à l’âge de 4 ans, alors qu’il allait déjà beaucoup mieux.
Avec un régime alimentaire adapté à son profil et exclu- sivement bio, des compléments en minéraux et vitamines ad hoc, de l’homéopathie, ainsi que des rééducations spécifiques comme la méthode Padovan et un travail sur ses réflexes primitifs, Léo a continué à progresser.
Nous avons ensuite investigué des thérapies énergé- tiques et vibratoires comme le Tuina et la kinésiologie, ainsi que la détoxination douce et naturelle (bains, mas- sages...).
Aujourd’hui, Léo rentre en CM1 accompagné d’une AVS 3 heures par semaine (dans les matières qui lui posent des difficultés), alors qu’au moment de son diagnostic on nous prédisait une entrée en CP en institut spécialisé. Il a des amis, pratique des activités extrascolaires. Il reste légèrement décalé par rapport aux enfants de son âge, il a encore quelques soucis de motricité et a besoin d’avoir des moments à lui le soir pour évacuer ses tensions de la journée. Pour moi, le principal, c'est qu’il est heureux, il nous le dit souvent ! »
Marius
« Mon fils aîné, âgé de 8 ans, a été diagnostiqué autiste à l'âge de 3 ans. Depuis, il est suivi par des éducateurs spécialisés et bénéficie de méthodes comportementales (ABA, Denver, Teacch...). Ces méthodes lui font du bien, mais c'est très léger et les effets sont limités. Plus il gran- dissait, plus les troubles autistiques étaient importants et nombreux. Je me souviens d'un épisode survenu à ses 4 ans. Ma mère lui avait fait goûter des céréales pour enfants, très chocolatées. Ensuite, il m'en réclamait à chaque fois, lors des courses hebdomadaires. Bien évi- demment, j'étais tellement contente qu'il fasse une de- mande et qu'il pointe du doigt que je lui achetais avec plaisir. À cette période, mon fils commençait à faire des crises. Celles-ci étaient de plus en plus fréquentes et dures à vivre pour lui. Au bout de trois semaines, son papa m'a demandé ce que nous avions changé. La seule chose qui avait changé, c'était l'introduction de ces céréales dans son alimentation. Nous avons pris la décision d'arrêter tout de suite ce produit. Au bout de 2 jours, le nombre de crises avait diminué. Au bout de trois semaines, il ne faisait plus du tout de crise. C'est à ce moment-là que nous avons commencé à nous poser des questions sur son alimentation. La sortie du livre de Nathalie Cham- poux Être et ne plus être autiste a été une révélation et venait confirmer ce que nous pensions. Nous avons déci- dé alors de tester l'arrêt du gluten, de la caséine, du soja et des sucres raffinés. Quelques jours plus tard, notre fils était plus calme. Un mois après le retrait des aliments in- flammatoires, de prise de probiotiques et d'oméga 3, ses troubles du sommeil, qui perturbaient toutes ses nuits depuis ses 3 ans et demi, prenaient fin. Aujourd'hui, son autisme est encore présent, mais son quotidien, comme le nôtre, est bien plus agréable. Je suis convaincue que cette approche nous aide énormément et qu'elle pour- rait aider tellement d'autres enfants et leur famille. J'ai espoir qu'un jour les choses évolueront dans le bon sens et qu'enfin sera pris en compte cet aspect physique et
physiologique du corps humain, pour le mieux-être de toutes les personnes touchées par des troubles neuro- fonctionnels. »
Aurore, maman de Marius
Et Léonard
« Léonard a le syndrome de Dravet, une épilepsie pharmaco-résistante. Celle-ci a été diagnostiquée par l’hôpital Necker quand il avait 2 ans. Il s’est parfaitement développé jusqu’à l’âge de 18 mois, puis il a commencé à développer des troubles autistiques avec de fortes ré- gressions de langage et de comportement jusqu’à l’âge de 3 ans. Il a souffert de nombreuses otites durant sa deuxième année et, devant la menace de crises convul- sives fébriles, il a été sous antibiotiques quasiment en continu pendant cette période. S’en sont suivis d’impor- tants troubles digestifs avec pour particularité des ali- ments non digérés absolument intacts dans ses selles et un vomi qui n’avait aucune odeur, parfois 24 heures après le repas ingéré. Ses courbes de poids et de taille étant régulières, les deux gastro-entérologues que j’ai consul- tés m’ont dit qu’il n’y avait pas lieu de s’inquiéter et que peut-être c’était moi qui m’inquiétais trop. J’ai donc dé- cidé d’aller chercher des réponses ailleurs car pour moi, le fait que son état mental se dégrade de jour en jour et que ses troubles intestinaux ne s’améliorent pas étaient forcément liés. À cette époque, Léonard ne répondait plus à son prénom, ignorait tous ceux qui l’entouraient, n’avait plus aucune attirance pour les livres ou les jeux de son âge, la seule chose qui l’intéressait était de faire tourner les objets et les jeter par terre. Je suis entrée en contact avec le Dr Skorupka qui m’a donné l’impression de connaître parfaitement le profil de mon enfant, j’étais enfin entendue dans tous les détails que j’avais observés moi-même. Après des analyses certes coûteuses mais édifiantes, j’ai été stupéfaite que personne ne m’ait de- mandé plus tôt de faire ces analyses tant les résultats étaient mauvais sur certains points. J’ai alors commencé par changer intégralement l’alimentation de mon fils : suppression du lait et du gluten et aliments exclusive- ment biologiques. Prise de médicaments anti-candida, pré et probiotiques, enzymes digestives et de nombreux compléments alimentaires tels que oméga 3 et magné- sium. Après 3 semaines d’enzymes digestives, Léonard s’est littéralement transformé, au point que tout notre entourage a remarqué des différences surprenantes. Il a de nouveau tourné la tête quand je l’appelais et il s’est mis à sourire, chose qu’il ne faisait plus depuis des mois. Aujourd’hui, Léonard a 14 ans et je poursuis encore la piste biomédicale comme seul moyen d’améliorer sa santé physique et donc mentale car c’est la seule chose que j’ai trouvée, efficace alors que la médecine allopa- thique ne m’a rien proposé, hormis les anti-épileptiques. Pour moi, le lien intestin-cerveau n’est plus à prouver et je suis fière de me dire que j’ai choisi cette piste il y a 11 ans alors qu’aucun médecin français ne la reconnaissait, excepté ce Dr Skorupka, très controversée et radiée de l’ordre des médecins en France. C’est pourtant elle qui a sauvé mon enfant. »
Audrey M.
page 105 Petit Journal Rebelle-Santé N° 219


































































































   15   16   17   18   19