Page 20 - Gazette ADIVAS n°34 printemps 2024
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Ces aspects ont également été très importants du côté familial. Je n'ai rencontré aucune réticence, j'ai été totalement soutenue dans mon projet de reconversion entrepreneuriale, car j'ai pu mettre en avant que je ne prenais pas de grands risques. Rupture conventionnelle, donc chômage, et diplôme d'ingénieur en poche, ça rassure, car j'ai de quoi rebondir ! Et en seconde année d'école de naturopathie, j'ai également pris un job alimentaire chez Decathlon (ce qui m'a d'ailleurs réconcilié avec le monde de l'entreprise ;-)).
Je me suis installée en janvier 2019. Je fais de l'accompagnement individuel en naturopathie, je me suis spécialisée sur l'accompagnement alimentaire. Les gens viennent me voir avec leurs troubles. Ma porte d'entrée pour les accompagner c'est l'alimentation. J'anime aussi des ateliers autour de l'alimentation en pleine conscience (tirée de la méditation en pleine conscience), afin que les gens réfléchissent à comment ils mangent et à leur rapport à l'alimentation plutôt qu'aux calories qu'ils mettent dans leur assiette.
En 2019 j'ai également débuté une formation en Yoga (de quatre ans). Au départ c'était juste pour moi, et finalement, j'ai commencé à donner des cours.
En plus des consultations de naturopathie, j'ai donc plusieurs groupes de yoga par semaine, dans une salle que je loue. Pour moi c'est assez complémentaire, c'est même devenu une part importante de mon activité, surtout depuis le COVID, le yoga s'est bien développé, alors que l'activité de naturopathie a diminué. Et il n'est pas rare que je retrouve les mêmes personnes dans les deux activités.
Je travaille également parfois pour un gîte, et je cuisine alors pour des
groupes, dans le cadre d'ateliers. Je fais aussi des interventions en fonction des demandes, par exemple dans l’école où j'ai fait ma formation de yoga. J'exerce toutes ces activités sous la même entreprise. J'aime beaucoup cette polyvalence et cette diversité des missions.
Actuellement je travaille globalement à mi-temps, pour garder du temps pour ma fille. Je peux me permettre cette activité décontractée car j'ai la chance d'avoir un compagnon salarié qui rapporte de l'argent au foyer. Mais maintenant que ma fille va à l'école, je vais pouvoir repenser un peu mes journées ! Depuis que je me suis installé, la forme de mon activité a continuellement évolué. J'ai testé plusieurs formules, au départ j'étais dans un cabinet partagé, avec d'autres thérapeutes. Avec le COVID et la grossesse, je suis partie. Par la suite, j'ai trouvé un cabinet, que je louais seule, dans un pôle multidisciplinaire, ce qui m'offrait une certaine visibilité, mais le loyer était cher. Maintenant j'ai trouvé une salle de yoga que je loue à la séance, et que j'utilise aussi pour les consultations, ce qui me permet d'optimiser mes frais tout en bénéficiant d'un cadre agréable.
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La gazette des diplômés – La revue de l’ADIVAS – N°34
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