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Emballage industriel n

Prêt-à-vendre : dossier

un marché mature

et stable

Tiré par les discounters (Aldi, Lidl, Tesco, etc.), le prêt-
à-vendre reste une pièce essentielle d’un modèle de
distribution direct, privilégiant une gamme courte et
une massification des volumes. Si le secteur continue
1 à capitaliser sur les acquis de l’emballage en termes
d’innovation (prédécoupe, facilité d’ouverture, etc.),
l’essentiel des optimisations réside actuellement sur la réduction du poids et des surfaces de carton
utilisé afin de limiter son empreinte carbone.

éveloppé pour faciliter la mise en rayon, le prédécoupe… Mais le prêt-à-vendre a ses contraintes : il
Dprêt-à-vendre 1 doit à la fois tenir compte des exigences nécessite de l’espace. Ce qui explique qu’il fonctionne mieux
en magasin et de ceux de la supply chain à la recherche en hypermarché qu’en proxi par exemple.
d’un meilleur taux de remplissage palette, tout en privilégiant
l’attractivité avec le consommateur pour susciter l’acte Qui sont les plus gros utilisateurs de prêts-à-vendre ?
d’achat. Retour sur les spécificités du produit et son évolution Les discounters sont les principaux demandeurs de ce type
avec Gérard Mathieu 2 , directeur marketing et innovation d’emballages. Leurs cahiers des charges sont drastiques :
chez Smurfit Kappa. ils spécifient non seulement les dimensions des emballages
et très exactement leur géométrie. Contrairement à un
Comment se porte le marché des prêts-à-vendre ? 2 hypermarché traditionnel qui doit gérer X références pour
Après une période – début des années 2000 où tout le un même produit, avec une multiplicité et une profondeur
monde voulait un prêt-à-vendre pour tout type de produits – la situation de gamme, les discounters ont moins de références et plus d’espace.
s’est stabilisée. Basculer un emballage traditionnel en un prêt-à-vendre Ils massifient les volumes et se font livrer en palettes complètes. Dans
ne devient plus systématique. Aujourd’hui, on constate une légère les grandes surfaces, le prêt-à-vendre est uniquement utilisé là où
tendance baissière quant au nombre de développements projets pour c’est indispensable. Chez les discounters, le prêt-à-vendre est une
ce produit : est-ce en raison de la conjoncture ? Mais dans l’ensemble, pièce essentielle de leur stratégie commerciale.
il n’y a pas d’abandon du sujet. Le prêt-à-vendre conserve ses avantages
pour une catégorie bien précise de produits. Quelles sont les optimisations encore possibles pour
le prêt-à-vendre ?
Quelles caractéristiques du prêt-à-vendre sont appréciées Le secteur a beaucoup investi dans les prêts-à-vendre il y a quelques
par leurs utilisateurs ? années, et continue à capitaliser sur ces développements. Clairement,
Le prêt-à-vendre reste un excellent promoteur pour certains secteurs on ne révolutionne plus le prêt-à-vendre de nos jours. Nos clients
(fromagerie, biscuiterie, hygiène, produits ménagers, etc.) et catégories restent sur des concepts relativement bien établis et qui ont fait leurs
de produits, qui sont par essence, de petite taille, instables, difficiles preuves. Nous avons, en interne, plus d’une centaine de concepts en
à mettre en rayon et offrant peu de visibilité en linéaires. Il offre alors stock dans lequel puisent nos équipes. Les principales évolutions
plusieurs atouts : vitesse d’exécution, groupage, plus grande rotation concernent la réduction du grammage et de surface, en veillant à
des produits et support de communication pour le consommateur. Il conserver les résistances. L’autre voie d’avenir pour le prêt-à-vendre
se décline en une pléthore de formats : prêt-à-vendre avec ou sans sera le vrac : il y aura à venir des conversions d’emballages unitaires
calage intégré, plateau, barquette, wrap et caisse américaine avec en prêts-à-vendre vrac, sous la forme de plateaux ouverts, par exemple.

Retail ready packaging: a mature and stable market

riven by discounters (Aldi, Lidl, Tesco, etc.), the retail ready packaging market remains an essential part of a direct distribution
Dmodel, favoring a short range and a massification of volumes. If the sector continues to capitalize on the achievements of packaging
in terms of innovation (pre-cutting, ease of opening, etc.), the main focus of optimization currently lies in reducing the weight and surface
area of cardboard used in order to limit its carbon footprint.

EDmachines&technologies
N° 670/Juillet-Août 2022
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