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Série TV                                                                                Nationalité U.S.A.
                                                                                                 De John Carney
                                                                                         Chaîne d'origine Amazon
                                                                                                      Note : 5 / 5
     Modern Love










      « Modern Love » est l'adaptation en série de la chronique éponyme du New
      York Times. Sortie en 2019 sur Prime Video, la série, inspirée d'histoires vraies,
      constitue un bon rappel que l'amour peut prendre beaucoup de formes.













































               Depuis un peu plus de quinze ans, la chronique heb-       Toutes les histoires se déroulant dans la ville de New
               domadaire « Modern Love » du New York Times en-           York, l'ambiance est étonnamment réaliste et simple
               flamme le cœur de ses lecteurs avec des témoignages       au possible : pas de strass, pas de show-business, pas
               tournant tous, d'une manière ou d'une autre, autour       de richesses à outrance, juste des humains dans une
               de l'amour. Adaptée en série d'anthologie, les épi-       grande ville, affligés pour la plupart d'une mélancolie
               sodes ne sont pas connectés les uns avec les autres et    presque réconfortante, un peu comme une chanson
               un épisode correspond à une histoire bien distincte       de Paul Simon : simple mais pleine d'émotions, parfois
               des autres : ainsi, au fil de la série, l'on découvre des   triste mais toujours teintée d'une indéfectible lueur
               tranches de vie de personnages étonnants ou au            d'espoir.
               contraire banals, mais tous reliés par le point central
               de leur histoire : l'amour, dans un sens large du terme.   L'amour vu dans « Modern Love » est touchant, violent,
               Non pas sans rappeler « Love Actually » (Richard Cur-     brisé, peut-être décevant par certains aspects, il met
               tis, 2003) et « Valentine's Day » (Gary Marshall, 2010)   parfois mal à l'aise ou peut même ennuyer parce qu'il
               ou encore « New Year's Eve » (Gary Marshall, 2011),       n'a rien d'extraordinaire ; mais il est ce qu'il est : un
               « Modern Love » célèbre avec délicatesse et sincérité     sentiment inexplicable doté d'une puissance qui n'a
               l'amour de la vie de tous les jours que nous avons bien   rien à envier à tout ce qui a pu être dit à son sujet, et
               trop tendance à ne plus remarquer : l'amour entre des     qui peut prendre autant de formes que les gens ont
               amis, l'amour naissant entre deux inconnus, l'amour       de visages différents. J'entends déjà les sceptiques
               perdu qui laisse toutefois un sentiment de tendresse      me traiter de romantique (et peut-être à juste titre,
               presque déchirant, l'amour de soi, la volonté de recol-   mais quelle importance), mais en ces temps quelque
               ler les morceaux, l'amour dans lequel nous baignons       peu difficile, il n'est pas vain de rappeler que l'amour
               à la naissance, l'amour que l'on construit dans notre     est une des rares choses qui nous poussent à nous
               foyer, avec notre famille de cœur, et encore tellement    connecter avec nos proches. Une série aussi bien
               d'autres choses.                                          écrite que « Modern Love » est sans doute le parfait an-
                                                                         tidote lorsque l'on croit que le monde est froid, hostile
               Avec un casting remarquable, « Modern Love » bénéfi-      et dénué de toute sorte d'amour véritable. Pour citer
               cie du talent de nombreux acteurs qu'il n'est plus utile   le personnage de Hugh Grant dans « Love Actually » :
               de présenter : Anne Hathaway, Tina Fey, Andy García,      « si vous cherchez bien, j'ai la désagréable impression
               Dev Patel et John Slattery, pour les plus connus. Tous    que vous constaterez qu'en définitive, nous sommes
               incarnent des rôles plus ou moins évidents, et le font    cernés par l'amour. »
               avec simplicité et justesse.
                                                                                                          Par Moïra Farwagi


       24  DAILY MOVIES • #107 • ÉTÉ 2020
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