Page 13 - Introduction Etude Sainte Cène
P. 13
Le théologien catholique romain assimile l’eucharistie au salut, en disant : « Jésus s’offre donc lui-même, dans son corps et son sang, comme un don pour le salut. »
Une telle opinion me paraît éminemment problématique car elle suggère que l’œuvre de Christ serait restée inachevée et qu’il conviendrait donc de continuer le sacrifice de Christ au cours de la messe.
Or, Christ a déclaré que son œuvre était totalement accomplie ( Jn 19. 28-30) et sous la plume de l’auteur de l’épitre aux Hébreux, nous pouvons lire : « Et c’est en raison de cette volonté de Dieu que nous sommes purifiés du péché, grâce au sacrifice que Jésus-Christ a offert de son propre corps une fois pour toutes. Tout prêtre se présente chaque jour pour accomplir son service et offrir souvent les mêmes sacrifices qui, cependant, ne peuvent jamais ôter les péchés. Le Christ, lui, a offert un sacrifice unique pour les péchés, valable pour toujours, et il siège à la droite de Dieu où il attend désormais que Dieu mette ses ennemis comme un escabeau sous ses pieds. Par une offrande unique, en effet, il a rendu parfaits pour toujours ceux qu’il purifie du péché. » Héb. 10 :10-14
En instituant la Cène, Christ a utilisé une figure de style commune, la métaphore : « ceci est mon corps [...] mon sang », en faisant allusion au pain et à la coupe. Il était physiquement présent et par conséquent, distinct de ces éléments lorsqu’il les a désignés comme étant son corps et son sang. De même, dans le passage de
13