Page 14 - Introduction Etude Sainte Cène
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Jean 6, Jésus s’est servi d’une autre métaphore puissante (« mangez ma chair [...] buvez mon sang »), sans autre but que d’illustrer de façon frappante la relation au salut dont les croyants peuvent jouir avec lui. Pour les Juifs, il était interdit de boire le sang (Lév 17.10-16), et pourtant c’est ce que Jésus aurait exigé d’eux si cette interprétation de la transsubstantiation avait été l’intention de Christ.
Il me semble que prétendre que ces expressions soient à prendre dans un sens littéral, reviendrait à faire violence aux principes fondamentaux de l’herméneutique.
Consubstantiation
Le point de vue luthérien s’appelle la consubstantiation, signifiant que le corps et le sang sont effectivement présents dans les éléments du pain et du vin, mais ils ne se transforment pas littéralement en corps et en sang, ce qu’enseigne la doctrine catholique romaine, comme nous venons de voir.
Pour souligner la présence de Christ dans les éléments, les luthériens utilisent les termes « dans, avec et sous » pour exprimer la présence réelle du corps et du sang de Christ.
Pour illustrer cela, Martin Luther parlait d’une barre de fer plongée dans le feu de la forge : la chaleur pénètre la barre, mais elle reste de fer.
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