Page 15 - Introduction Etude Sainte Cène
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Les luthériens diffèrent également des catholiques romains en ce sens qu’ils rejettent la notion d’eucharistie comme perpétuation du sacrifice du sacrifice de Christ. Luther soulignait cependant qu’en « prenant part aux sacrements, on en retirait un bénéfice réel - le pardon des péchés et la confirmation de sa foi. Bénéfice rendu possible non pas grâce aux éléments contenus dans le sacrement, mais lorsqu’une personne reçoit la Parole par la foi. »
Position réformée
On l’appelle aussi la position calviniste du fait que ceux qui la défendent proviennent des Églises réformées, entre autres, qui suivent Calvin sur cette question.
Ils rejettent donc absolument la notion de présence réelle et se rapprochent par conséquent, sur ce point, de ceux qui n’y voient qu’un mémorial.
Cette opinion insiste sur « l’œuvre spirituelle présente de Christ ». Calvin enseignait que Christ était présent et qu’on pouvait jouir de sa personne tout entière, corps et sang. Il soulignait la communion mystique du croyant avec toute la personne du Rédempteur : « Bien que le corps et le sang de Christ soient absents, puisqu’ils ne se trouvent réellement qu’aux cieux, ils sont capables de communiquer au croyant une influence vivifiante».
Par la présence mystique de Christ dans les éléments, la grâce se communiquerait au participant par les éléments ; de plus, c’est une
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