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Ma carrière professionnelle - informatisation du cyclotron
il m'a répondu : "Enfin ! Je me demandais quand tu te
déciderais à m'appeler". J'ai demandé une entrevue. Il m'a
dit de venir sur-le-champ, car à midi, il devait partir
déjeuner. J'ai pris une copie de ma note, de quoi écrire et
suis parti vers le bâtiment-1 distant de quelque 500 mètres.
En passant devant le bureau de mon chef, je lui ai dit que
j'avais une entrevue avec le grand patron, il était abasourdi !
Devant le bureau du directeur général, sur le chambranle,
se trouvait une sonnette avec les 3 options habituelles :
occupé, attendez, entrez. Dès que l'on sonnait, on avait
toujours l'option 'attendez' qui s'allumait ; ce fut encore le
cas. Après quelques secondes, l'option 'entrez' s'est allumée.
Son bureau était disposé en longueur. Il fallait parcourir
plusieurs mètres pour être devant lui. Je franchis le seuil de
la porte et je le vis avec ma note qu'il tenait bien en l'air sur
laquelle il avait surligné en jaune toutes les phrases qui lui
posaient problème. Il m'a regardé et a dit : "Que veux-tu que
je fasse avec tout cela ?" J’ai commencé mes explications qui,
contrairement à ce que l’on pourrait croire, n’avaient rien
d’un laïus. Après plus de trente minutes d'entretien, il
conclut : "Souviens-toi que les écrits restent. Laisse pisser le
mérinos et attends". Avant de partir, il a regardé sa montre
et m'a dit : "En plus, tu m'as fait rater mon déjeuner !"
J'étais soulagé, car il pouvait s'emporter très facilement
et avait parfois de grosses colères. En été, fenêtres ouvertes,
on l'entendait dans les autres bâtiments. Il pouvait être
impressionnant. Personnellement, j'ai eu plusieurs fois
l'occasion d'aller dans son bureau, mais il n'a jamais haussé
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