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Les trois jours de fête
Le soir même du mariage, après le grand buffet, la musique
emplit la cour et la grande salle. Les ménestrels entonnèrent
des airs de Provence et du Languedoc, mêlant chants d’amour
et refrain de croisade.
Jeanne ouvrit la danse avec Guillaume de Castelnaudary,
légère comme une plume, tandis que Pierre entraîne Aliénor
dans une ronde joyeuse. Romain et Rose, Raymond et
Isabelle, Constance et Guillaume de Servian suivirent donnant
à la fête des aires de grande farandole familiale.
Au coin des feux de joie, les anciens racontent les récits de
Jérusalem et de Tripoli au plus jeune. Les enfants fascinés
écoutent les aventures de Garcin, de Romain, ou encore du
seigneur de Montgey, on rit, on chante, la nuit s’achève sous
un ciel d’hiver étoilée.
Le lendemain matin à l’aube, des joutes sont organisées sur le
pré en contre bas du village. Ce n’est pas de grandes passes
d’armes comme dans les tournois des seigneurs, mais des
exercices joyeux destinés à honorer les mariés.
Romain Ferrand affronte Guillaume de Servian dans un duel
amical de lances émoussés.
Raymond Ferrand montre son adresse au tir à l’arc remportant
l’admiration de la foule. RENA - Les Compagnons Forgerons
Les enfants aussi ont leurs jeux ;
Guillaume de Nogarède âgé de quatorze ans fit déjà preuve
d’une belle assurance.
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