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La grande famille Ferrand et leurs alliés forment un cercle
éclatant autour des mariés du jour.
Quand les coupes furent remplies.
Romain se lève, frappant légèrement sa coupe, de son couteau
pour demander le silence ;
« Frère Pierre, sœur Jeanne, moi qui vous ai connu
enfants hésitants, je vous vois aujourd’hui à la table des
seigneurs. Vous êtes la preuve que la forge du cœur est plus
forte que la forge du fer. »
Raymond, à son tour ajoute d’une voix grave.
« Vous avez gagné la fidélité du comté. Et je suis fière
comme capitaine, de savoir que mon frère et ma sœur
tiendront leurs maisons aussi fermement que j’entends tenir
les grandes murailles de Toulouse. »
Carole, les armes aux yeux prit alors la parole, se lève
doucement, ses mains tremblantes mais son visage radieux :
« Jeanne, Pierre, vous êtes entrés un jour chez nous
comme deux enfants perdus, aujourd’hui vous repartez
comblés. Sachez que mes bras et ceux de Garcin seront
toujours ouverts comme ceux d’une mère, et d’un père. »
Éloïse, à son tour, la voix douce et claire :
« j’ai appris que la noblesse ne se mesure pas au sang,
mais a la droiture du cœur. Vous êtes Pierre et Jeanne les plus
nobles des enfants. Je suis fière de vous nommer frère et sœur
de mes propres enfants. »
RENA - Les Compagnons Forgerons
Garcin, le vieux forgeron, se lève enfin, son visage buriné
s’illumine d’une émotion sincère :
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