Page 11 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
P. 11
Les toilettes situées à l’extérieur au fond de la cour, étaient
publiques, à l’usage de tous les habitants, et une pompe à eau, pas
très loin des toilettes, trônait au milieu de la cour pour l’usage de
chacun. Les ménagères étalaient leur linge lavé, à sécher sur des
cordes tendues dans la largeur de la cour.
Dans notre logement, on accédait directement dès l’entrée, à la
pièce de vie où se situait la cuisinière qui nous servait également de
chauffage l’hiver. Elle était alimentée par du charbon que l’on stockait
devant la maison dans une sorte de réserve, tel un grand coffre. La
pièce comportait également une table et deux chaises. Un minuscule
placard nous servait de réserve. Le confort était spartiate, d’autant
plus que nous devions nous approvisionner à la pompe à eau, située à
l’extérieur, pour nos besoins en eau courante.
Une autre pièce plus grande constituait le séjour avec la salle à
manger et un fauteuil pour nous relaxer quand nous écoutions la
radio, plus tard nous avions acquis la télévision que mon père s’était
décidé d’acheter pour suivre en direct le couronnement de la reine
Elisabeth II, c’était en 1953.L’installation de cette nouveauté dans
notre logement fut d’ailleurs à l’époque un évènement exceptionnel
pour tous les voisins de la courée.
Au premier étage, se trouvait la chambre de mes parents et une
seconde chambre que je partageais avec mon frère. On y accédait par
un escalier abrupt, très dangereux qui m’a valu une chute très
douloureuse, un jour où je tentais la descente.
10