Page 33 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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A l’étage, se trouvaient trois chambres, j’en occupais une avec
ma petite sœur. Parfois je la prenais dans mon lit, mais le matin on la
retrouvait coincée entre le lit et le mur, elle retourna donc passer ses
nuits dans son lit de bébé.
Derrière la maison nous avions un grand jardin, qui faisait
notre plus grande joie, mais avec mon frère, il nous arrivait de partir
pour de nouvelles aventures dans ce quartier qui était encore réduit
à l’état d’immense chantier. C’est ainsi qu’un jour, nous nous étions
aventurés vers les nouvelles constructions, pas loin de chez nous,
face à la maison.
Nos voisins avaient deux fils, avec lesquels nos rapports étaient
plutôt conflictuels, puisqu’ils taquinaient régulièrement mon frère
sur son physique auquel j’étais habituée et ne voyais pas pourquoi les
gamins pouvaient se moquer aussi méchamment de lui. Cette
anomalie appelée communément « bec de lièvre » était inexistante à
mes yeux d’enfant, d’autant qu’il avait subi plusieurs interventions de
chirurgie esthétique. Agacé, mon frère attrapa l’un des gamins, le plus
grand et le plus méchant, et le poussa dans un buisson d’orties ! On
entendit des pleurs et des hurlements dans tout le quartier, j’avoue
qu’il l’avait bien mérité.
Les parents des gamins, nos voisins, étaient venus trouver mes
parents, qui tentèrent de calmer la situation. Après tout il ne
s’agissait que de querelles d’enfants.
Les adultes s’imaginaient avoir mis un terme à cette situation
conflictuelle, mais ce ne fut pas le cas !
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