Page 28 - LES FLEURS DE MA MEMOIRE BIS
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LE SIROP DE POMMES DE REINETTES
Ce comportement pyromane valut une punition magistrale à mon
frère, et bien que je n’étais que victime de cette histoire, sur ordre de
mon père, nous étions condamnés tous deux, à passer le reste de la
journée dans notre chambre.
Cette punition était légitime, en tout cas pour mon frère, et
nous nous retrouvions donc enfermés au premier étage, pendant que
maman couchée au rez-de-chaussée, subissait la douleur des
contractions, mon père patientait à ses côtés pour la rassurer.
La chambre de mes parents, se situait face à la nôtre. Une
armoire à pharmacie s’y trouvait, un peu en hauteur, ce qui ne
manqua pas de retenir l’attention de mon frère, en manque
d’occupations facétieuses. Il suffisait de grimper sur le lit de nos
parents pour y accéder facilement. Ce qu’il fit sans hésitation. Puis il
tenta de me faire boire par force, un liquide rouge qui se trouvait
dans une fiole, je ne crois pas en avoir ingurgité énormément.
Par contre, lui s’était réservé la bouteille d’un délicieux sirop qu’il me
fit à peine goûter, pour se l’accaparer et la vider entièrement de son
contenu.
Quelques heures passèrent, et commença les allers et venues
incessantes de mon frère qui se rendait fréquemment aux toilettes
situées à l’extérieur.
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