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BAGNOLE ART. Essai

Sans doute rouler dans une voiture d’avant-
garde, aussi confortable qu’elle est lu-
xueuse, et rester malgré tout plus discret
que dans une sportive, sans être obligé de
rouler dans une limousine de PDG.
Plutôt que de parler théorie, passons à la
pratique, nous avons la chance d’avoir une
850I sous la main.

Une moderne en pré-collection

C’est une belle bleue, plus exactement un
Mauritius Blue de 1991. Elle est équipée du
moteur M70, V12 de 5 litres, le tout épaulé
par une boîte automatique à 4 rapports.
L’intérieur gris clair contraste bien avec sa
robe extérieure sombre. Le compteur
affiche 223 000 Km. Et l’ensemble, malgré
ses 28 ans, reste cependant propre, bien
qu’il n’ait pas fait l’objet d’une rénovation
générale. Pour les équipements, on a
presque tout ! Cuir, autoradio à cassette
(les cassettes sont encore là), régulateur de
vitesse, ABS bien entendu, clim et porte-
gobelets… et surtout les phares
escamotables pas encore au xénon.
En détaillant l’auto, on peut quand même
lui trouver une sacrée gueule ! Bien que
très flat dans sa ligne, notre bavaroise sait
en imposer, posée là dans la verdure avec
ses phares ouverts, son spoiler qui vient
chatouiller l’herbe. On se dit quand même
que ce vaisseau amiral est fait pour avaler
le bitume à des vitesses indécentes.

Un confort hors normes
Lorsque l’on détaille l’intérieur, on
comprend que le confort des occupants
était l’une des priorités pour les ingénieurs
allemands. Gros sièges à l’avant,
légèrement enveloppants sans être des
baquets, ils assureront malgré tout un bon
maintien. A l’arrière, même si ce n’est pas
une Rolls, il y a de la place et les sièges un
peu en forme de cuvette assureront