Page 16 - La vie de l'artiste
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se retrouvaient tels qu'ils étaient. Le peintre excellant à traduire
leur physionomie, leur attitude, son œil et son pinceau ne
laissant échapper aucuns trait du visage et du caractère.
Cette ressemblance fidèle a été pourtant fort critiquée. Le
peintre est même traité par les critiques de « Photographe ».
On lu reproche, continu Martin Basse dans son article, :
« d'être resté aux méthodes classiques, de relever de l’École et
de l’Académie et en voulant être favorable à ses modèles de ne
pas donner dans les extravagances de dessin et de
composition par les quels des novateurs impatients cherchent à
rompre avec le bon sens et à torturer la nature »
Tony Tollet fut aussi souvent appelé à exécuter de
grandes décorations murales, en particulier pour des
églises. Le sentiment religieux qui imprégnait le peintre
l'a très souvent et heureusement inspiré.
On retrouve ses œuvres dans l’ église de Carpentras, à
Beaurepaire, dans la chapelle du grand séminaire de
Lyon, dans le baptistère de la primatiale st Jean etc.
En 1933, il restaure les fresques d'Ainay dues à
Hippolyte Flandrin..
Nous verrons aussi dans les livres qui suivent
nombre de ses aquarelles dans lesquelles le peintre
excellait, de même que les merveilleuses pochades qu'il
faisait pendant ses moments de détente dans sa
propriété dans les monts du lyonnais.
Entre temps, bien sûr, il continuait à enseigner.
Il deviendra Directeur Honoraire des cours municipaux
de dessin de la ville de Lyon et le cours privé qu'il
donnait dans son atelier était très fréquenté.