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LE MOYEN ÄGE
3. Reprise économique et renouveau social
• La paix relative permet le redémarrage de
l’agriculture : labours, élevage et forêts exploi-
tées sous contrôle royal stimulent les revenus
du Trésor.
• Le commerce de laine reprend vers les
Flandres et l’Angleterre, générant des recettes
fiscales et confortant les marchands écossais.
Les communautés frontalières gagnent en sta-
bilité : marchés et foires resurgissent dans des
1. Reconnaissance politique et diploma- bourgs jusque-là soumis aux pillages.
tique 4. Évolutions institutionnelles et dynas-
• Le roi Édouard II, discrédité par sa défaite tiques
et les querelles internes, est déposé en 1327 ; • Robert Bruce renforce l’administration cen-
son successeur Édouard III reconnaît bientôt trale : création de bailliages cadencés par le
la réalité écossaise. Trésor et formalisation de statuts seigneu-
• Le traité d’Édimbourg–Northampton (1328) riaux.
officialise l’indépendance de l’Écosse et valide • En 1329, à sa mort, son fils David II (neuf
Robert Bruce comme souverain légitime. ans) lui succède : un conseil de régence dirigé
• Plusieurs cours européennes, dont la par Thomas Randolph, comte de Moray, as-
France (alliée traditionnelle), nouent des liens sure la continuité du pouvoir.
plus étroits avec Édimbourg, renforçant la po- • Les tensions entre clans perdurent, mais
sition diplomatique des Stuart. l’autorité royale affermie permet d’aplanir pro-
2. Consolidation militaire et sécurisation gressivement les conflits internes.
des frontières
• Des garnisons « brucesques » sont sta- La bataille de Bannockburn (23–24 juin
tionnées le long de la frontière pour prévenir 1314) fut un affrontement décisif entre les
toute nouvelle incursion anglaise. troupes écossaises de Robert Bruce et l’ar-
• L’armée écossaise passe d’une force de mée anglaise menée par Édouard II.
guérilla à une force de garnison permanente,
avec des châteaux rénovés (Roxburgh, Jed-
burgh) servant de points d’appui.
• Les raids ponctuels continuent, cette fois à
l’avantage des Écossais, qui utilisent la mobili-
té de leurs piquiers et cavaliers légers pour
maintenir la pression.