Page 5 - magazine2_Neat

HISTOIRE

LES CROISÉS S ’ EMPARENT ET PILLENT CONSTANTINOPLE.

1er. Après l'échec de la 3ème Croisade

( 1 189-92 ) ou « Croisade des Rois », à

récupérer Jérusalem, tombée (1187 ) aux

mains de Saladin, il est apparu qu'il fallait

une nouvelle pour récupérer la ville sainte,

qui ne devait pas être dirigée par des rois,

avec leurs rivalités mutuelles, mais seule-

ment par des nobles, comme la seule croi-

sade qui ait réussi : la première. Deux

camps se sont principalement mobilisés :

celle du nord de la France, dont le chef na-
turel est mort, le jeune Badouin de Flandre

étant le principal noble; et celle du nord de
l'Italie, dirigée par l'ambitieux marquis Boni-

facio de Montferrato, élu chef général. pendant de nombreuses années, et la plupart

étaient déplacés par la foi. De plus, la croisa-
Deuxièmement. Contre l'image d'une croisa-
de n'était pas directement Jérusalem mais
de qui ne cherchait que butin et pillage, la
l'Égypte, la zone la plus riche mais aussi la
vérité est que la foi était ce qui les émouvait
plus vulnérable du sultanat... et elle ne pouvait
principalement. Bien sûr, certains personna-
être atteinte que par la mer.Rassembler autant
ges cherchaient à conquérir des territoires
de bateaux n'était pas facile... ni bon marché,
pour eux-mêmes, mais organiser une expé-
car aucun marchand ne laisserait son navire
dition était une affaire extrêmement coûteu-
de transport inactif s'il n'en recevait pas une
se (comme le montrent les expéditions de
bonne quantité. Il n'y avait qu'une seule entité
Ricardo Cœur de León ou de Saint Louis,et

capable de rassembler une telle flotte : la Ré-
de nombreux chevaliers ou nobles étaient
publique de Venise.
endettés