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HISTOIRE







                À  Constantinople,  la  garde  varega,          9e. Cependant, la grande blessure pour
         composée d'Anglais et de Danois, n'a vu au-
         cune  raison  de  se  battre  :  le  patriarche  et   l'Empire n'était pas le pillage de sa capitale,
         d'autres  nobles  se  sont  enfuis  à  Nicée.         mais sa désintégration. Les chefs n'ont pas
         Le  13,  le  dux  Dandolo  et  les  chefs  croisés
         étaient déjà installés dans le grand palais, et       voulu de l'ambitieux Bonificacio comme em-
         ont donné à leurs troupes 3 jours de pillage.         pereur, et ils ont choisi le jeune et inexpéri-
         8e Le pillage brutal    Celle qui a été capitale
                                                               menté Baudouin IX de Flandre, qui en moins
         de  l'Empire  romain-est  pendant  1100  ans
                                                               d'un an a été tué au combat par les Bulga-
         avait  des  trésors  et  des  œuvres  d'art  de  la
                                                               res. Bonifacio est devenu roi de Thessaloni-
         Grèce  antique  et  de  Rome  :  les  Vénitiens
                                                               que, la deuxième ville de l'Empire. Les Véni-
         connaissaient leur valeur, et ils en ont sauvé
                                                               tiens ont obtenu 3/8 de Constantinople elle-
         autant  qu'ils  pouvaient  ;  mais  les  croisés
                                                               même et plusieurs îles  (Crète, Naxos ),
         francs non, et ils en ont détruit beaucoup. Ils
                                                               côtes et ports stratégiques pour leur com-
         sont  entrés  par  effraction  dans  les  maisons
                                                               merce maritime.
         en détruisant tout, en tuant et en violant, en

         cherchant du vin à se saouler et de l'or et de

         l'argent. ls ont détruit les livres d'églises et de

         violettes, et à la Grande Sophie de Justinien,

         les  soldats  ont  violé  des  nonnes,  bu  du  vin

         dans  les  coupons,  ont  assis  une  prostituée

         sur  le  site  du  patriarche,  et  ont  abattu  la

         grande iconostase argentée, qu'ils ont détruit

         pour  l'emporter.  Les  chroniqueurs  comme

         Nicetas  indiquent  que  même  les  Sarrasins

         n'étaient  pas  aussi  brutaux  dans  leurs  pilla-

         ges. Finalement, les chefs ont arrêté le pilla-

         ge et se sont répartis le butin : 3/8 pour les

         chefs, 3/8 pour les Vénitiens et 1  ⁄4 pour le

         futur empereur.
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