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HISTOIRE
Pourquoi ? parce que les prospecteurs qui non par un « manque de moyens » d ’
les ont soigneusement conservées ne sont ordre matériel, mais bien plutôt d ’ ordre
pas éternels,et que dans bien des cas, les scientifique. On a vu des S.R.A. garder ainsi
objets eux-mêmes et les données irrempla- sans étude sérieuse pendant plus de douze
çables qui s ’ y rapportent n ’ intéresseront ans des objets archéologiques héroïque-
pas forcément leurs héritiers. ment déclarés et de première importance,
avant restitution peu glorieuse au posses-
Or, pour des raisons liées au régime d ’
seur légitime et publication par des spécia-
exclusion qui règne en France et dont nous
listes privés mais compétents…
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avons souligné le caractère néfaste , ces
trouvailles ont rarement été déclarées dans 2 ) La prospection, sous toutes ses formes,
les formes légales . Elles restent inexploi- reste une branche de l ’ Archéologie béné-
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tées et si l ’ on y prête garde, elles seront vole, à laquelle on doit tant, mais que les
perdues à jamais. Certes, il n ’ est pas pos- milieux intégristes ont tout fait pour éradi-
sible de rassembler d’ u n coup de baguette quer depuis les années 1980 . C ’ est pour-
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magique la totalité des découvertes officieu- quoi rien n ’ est négligé pour éliminer ceux
ses passées et présentes. Mais l ’ on doit qui font de l ’ ombre à ces « profession-
au moins s ’ efforcer de tout mettre en œu- nels », lesquels ne sont pas forcément- faut
vre pour que les plus importantes d ’ entre -il le souligner- des chercheurs ou des ar-
elles puissent atteindre la communauté chéologues de terrain.
scientifique. Quelle est la position de l ’
autorité officielle minée par l ’ intégrisme le
plus sectaire depuis plusieurs années ? Il
est manifestement évident que loin de re-
chercher une solution avec les protagonis-
tes, elle évacue le problème en tenant pour
dérangeantes les trouvailles officieuses, et
cela pour trois raisons principales :
1 ) Avatars administratifs des anciennes
Directions régionales des Antiquités, les
S.R.A ( Services Régionaux d ’
Archéologie ) au sein des D.R.A.C. ne sont
plus en mesure de traiter correctement de
telles données