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HISTOIRE
3 ) Un retour de bâton inattendu et d ’
ordre juridique n ’ autoriserait même plus,
en théorie, la déclaration traditionnelle d ’
une trouvaille et cela demande explica-
tion. Accrochez- vous….
Pour « faire simple », souvenez –
vous qu ’ il y a deux ou trois ans, les inté-
gristes avaient cru devoir imaginer que l ’
usage d ’ un détecteur de métaux excluait
d ’ emblée le caractère fortuit d ’ une trou-
vaille. C ’ était perdre de vue que l ’
analyse et la qualification d ’ un fait, en
cas de litige, ne relève que du pouvoir
souverain d ’ appréciation des juges, et On comprend mieux pourquoi récemment,
non de lubies partisanes. Le but de cette un haut fonctionnaire du Ministère de la
brillante initiative était bien sûr de priver
Culture répondit sur le mode insultant au
l ’ inventeur de son droit légal de propriété
Président d ’ une Association qui
par moitié, l ’ autre moitié revenant au
l ’ interrogeait à ce propos : « Nous ne trai-
propriétaire du sol… Fin du premier acte…
tons pas avec des pilleurs » ( sic ) . Au-
Mais nos Robespierrots perdaient de vue
tant décider que tous les objets découverts
que le texte du Code du Patrimoine insti-
à l ’ aide de détecteurs même en des temps
tuant la déclaration d’ u ne trouvaille dans
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les formes légales n’ e st obligatoire que largement prescrits et quel que soit leur
pour les trouvailles fortuites… Autrement intérêt scientifique, n ’ ont pas à être pris en
dit, une trouvaille qui n ’ est pas considé- compte. En d ’ autres termes, ils n ’ existent
rée comme fortuite n’ a pas à être décla- pas et peuvent bien disparaître ou être dé-
rée ! Fin du deuxième acte…Admettre
truits d ’ une façon ou d ’ une autre : des
une telle ânerie équivaut à nier la réalité
gens ignares et fainéants se satisferaient
d ’ un matériel archéologique et historique
sans doute de les voir alimenter un
considérable, dont l ’ étude patiente cons-
tituait jadis la trame de nos connaissances « bûcher de Savonarole » d ’ un nouveau
en maints domaines. genre !
