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L’ANTIQUITE






            avaient claudé contre César, que celui-ci,           Les Pompéiens se sont déployés sur une
           qui avait fait preuve de retenue et de clé-           élévation au pied des murs de Munda, une

           mence... jusque-là. Parce que lors de la              plaine à leurs pieds traversée par un ruis-

           campagne hispanique, il a donné la consi-             seau, provoquant des zones marécageuses
           gne de ne pas faire de prisonniers et de les          et irrégulières. Même si ce n'était pas un

           exécuter : la patience et la clémence de Cé-          terrain favorable, la journée était dégagée,

           sar étaient terminées.  4ème. Après un rapi-          et Cesar décida d'éviter de partir en guerre
           de voyage, la campagne  (janvier-mars -               et d'avancer au pied de la colline. Là, il a

           45 ) a mal commencé pour César. Labienus              arrêté ses troupes, enhardées, furieuses de
           et Pompée avaient soulevé une énorme ar-              ne pas les laisser attaquer. 6e. La bataille a

           mée de 13 légions : la II avait déserté de            commencé avec un fardeau des Césariens

           Trebonio, la IVe des vétérans d'Afrique, plus         en amont, les deux camps se lançant des
           deux autres vétérans, de colons romains et            salves de projectiles, avec de nombreuses

           d'indigènes hispaniques, mais les 7 autres            victimes, emportant la pire partie des trou-
           étaient de recrues débutantes. C'est pour-            pes de César. La vétéran légion X, comme

           quoi ils fuient la bataille à champ libre et se       à Farsalia ou Tapso, occupait la place

           fortifient sur les nombreuses collines ou éle-        d'honneur, la première sur le flanc droit,
           vations.  Il y a eu de nombreuses escarmou-           bien qu'elle soit avec peu d'hommes, a

           ches et sièges, et Cesar a beaucoup souffert          poussé les Pompéiens à envoyer en renfort

           pour approvisionner ses troupes.  Il n'a pas          une légion de leur côté. Mais la cavalerie de
           réussi à prendre la capitale de Córdoba,              Cesar a appuyé sur ce flanc gauche pour

           mais la prise d'Ategua ( 1 9 février ) a pous-        les empêcher de sortir des troupes. Le livre
           sé beaucoup à déserter du côté de Pompée,             « Bello Hispaniensi » ne donne pas plus de

           l'obligeant à se battre dans la ville de Mun-         détails ; il ne parle que de la confusion de la

           da. 5e. Aux 13 légions pompéiennes, César             bataille, et que les Césariens ont fait -
           opposait 8 : de II à VI, IX, X et XII. Cepen-

           dant, de nombreux vétérans avaient déjà été
           licenciés, de nouvelles recrues prenaient

           leur place, et la plupart des légions étaient à

           la moitié de leur capacité, avec environ 3000
           hommes. Ainsi, les troupes de César hante-

           raient les 30 000 soldats, plus 8 000 cava-

           liers numides et des marines légers.
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