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terres d’ici
Le pneu, roi de la mobilité.
Depuis, entre exploits et innovation, entre création et adaptation, Michelin a su imposer sa marque à l’échelle planétaire. Le transport, la mobilité, la signalétique, rien n’échappe aux industriels.
Quelques coups de génie vont asseoir définitivement leur réputation. Fort de la technologie déployée, Michelin va s’installer dans la vie du territoire, bien au-delà de l’Auvergne. En créant des itinéraires diffusés à grand renfort de communication, identifiant les lieux à visiter, les restaurants, les hébergements, en leur attribuant des commentaires (le fameux « vaut le détour »), en pérennisant le maillage par des atlas routiers puis par des guides thématiques, relayés sur le terrain par des bornes kilométriques signées et des enseignes en métal émaillé, Michelin devient l’acteur précurseur numéro un du voyage « organisé ». On trouve même au sommet du Puy de Dôme, une borne matérialisant le temple de Mercure, tout un symbole !
Bibendum, l’image de Michelin prend du volume
Mais le coup de maître viendra en 1894, lorsqu’Edouard voit dans une foire l’empilement de pneus, et y associe la forme d’un homme. O’Galop (Marius Rossilon) dessinera le premier Bibendum associé à la citation d’Horace, « c’est maintenant qu’il faut boire ! (Nunc est bibendum) », transformé en « le pneu Michelin boit l’obstacle ! » D’un personnage rond, identifié à la haute société (il brandit une coupe de champagne), Bibendum n’a cessé d’évoluer, s’adaptant aux changements d’époques. Un étage entier lui est consacré au musée Michelin, preuve de l’importance de l’identité visuelle dans une communication universelle. Les frères Michelin, ici aussi, ont été avant-gardistes.
34 afjet - Carnet de Voyage n°23 - Hiver 2023 association française des journalistes et écrivains de tourisme
        



























































































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