Page 40 - AFJET CDV 23

d’art & d’histoire
Le culte marial
Et d’ailleurs, parlons-en de Marie !
Loin de l’Europe,en Orient,elle est appelée « Mère de Dieu », theotokos, dès le Ve siècle. Elle illumine l’art byzantin, mais tarde à le faire dans la vieille Europe. Comme les pèlerinages sont encouragés, les échanges avec le monde byzantin se multiplient. C’est ainsi que le culte marial est introduit dans la région et va prendre une place prépondérante. Marie (qui n’a droit qu’à quelques lignes dans les Évangiles) va alors devenir la valeur forte de la chrétienté. Comme ailleurs, les églises auvergnates vont honorer celle qui est désormais présentée comme la « Mère du Christ et des hommes » en « revêtant le Christ d’un manteau de chair » pour devenir la « reine des cieux ». Saint Bernard, notamment, propose de l’appeler « Notre Dame ».Trois des cinq églises auvergnates les plus remarquables lui sont dédiées : la basilique Notre- Dame du Port à Clermont-Ferrand, la basilique Notre- Dame d’Orcival et l’église Notre-Dame de Saint-Saturnin.
Sur le chemin de Compostelle,
le modèle de Notre-Dame du Port
La basilique est située dans le quartier des entrepôts (qualifié au Moyen Âge de « Port »), au cœur de la vieille ville à quelques rues de la cathédrale, Inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO au titre des Chemins de Saint- Jacques-de-Compostelle, témoigne du foyer d’intense activité spirituelle au Moyen-Âge.
Bâtie en pierre d’arkose aux reflets blonds, l’édifice en forme de croix latine est rehaussé par des motifs en pierre de lave qui couronnent son chevet. Ce spectaculaire enchevêtrement d’arcatures ornées sublime la verticalité du clocher et pousse le regard vers le ciel.
40 afjet - Carnet de Voyage n°23 - Hiver 2023 association française des journalistes et écrivains de tourisme