Page 33 - IHEDATE - L'annuel 2017
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Les territoires et le monde
Dans nos machines, on trouve beaucoup d’hybridation de technologies. Avant, nous étions des mécaniciens purs, maintenant on met des capteurs, de l’informatique. Il y a des métissages technologiques.
Comment fait-on pour maintenir
et développer une ETI ?
Redex s’est réinventée plusieurs fois, mais elle a gardé l’ADN de son fondateur, c’est-à-dire une capacité d’innovation, avec des brevets et de la conception. Nous avons 25 ingénieurs et nous faisons de la recherche. Sur les réducteurs, il y a de la recherche très pointue. Nous travaillons pendant des années pour chercher comment mieux usiner une pièce, comment mieux assembler un réducteur. L’innovation, c’est ce qui nous permet d’être présents, avec un crédit d’impôt recherche qui nous est favorable.
L’autre élément de notre réussite, c’est l’inter- national. Nous nous considérons comme une entreprise française, les pieds dans le territoire, mais nous sommes très ouverts à l’international. À Ferrières-en-Gâtinais où nous sommes implantés, il y a tous les jours des visiteurs qui viennent du monde entier, des Japonais, des Indiens... Nous avons des partenaires, des Suisses, des Italiens, des Allemands, et nous travaillons en réseau. Nous ne pouvons pas être tous seuls. Comme un pays qui a besoin d’alliés, une entreprise a besoin d’être proche d’autres entreprises pour travailler en réseau.
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Ce qui explique aussi notre longévité, c’est que durant des décennies, nous n’avons prati- quement jamais versé de dividendes et nous avons réinvesti dans notre outil de production. Pourquoi faire ça ? Parce qu’on aime l’industrie et qu’on ne sait faire que ça. Nos revenus sont produits par notre travail. Notre idée, c’est de créer de la valeur, de faire en sorte que l’entreprise soit de plus en plus importante, et non pas qu’elle verse des dividendes.
Comment êtes-vous implanté ?
En France, nous sommes vraiment dans les territoires. En plus de Ferrières-en-Gâtinais, nous avons acheté une deuxième usine dans le Perche, à Senonches. Et nous avons racheté une usine à l’un de nos confrères en Allemagne, à Pforzheim, dans le Bade-Wurtemberg. C’est l’une des régions les plus industrielles du pays, il n’y a pas de chômage. Les entreprises se volent les ingénieurs. C’est quelque chose qu’on a du mal à imaginer en France.
Les deux usines implantées en France sont très importantes à mes yeux. Elles sont un facteur de stabilité et de prospérité pour le territoire. Je crois beaucoup au rôle citoyen et social de ces usines. Nous accueillons énormément de stagiaires. Il y a beaucoup d’interactions au niveau du tissu économique local. Dans ces usines, les salaires sont plus élevés que dans le commerce ou les services, ce sont des emplois de long terme où on peut se réaliser.
Et ce qui n’est pas très connu, c’est la grande cohésion qui existe dans ces usines. De l’extérieur, on perçoit souvent l’industrie comme l’endroit de la lutte des classes et un lieu de subordination. Chez nous, on travaille en équipe, avec un respect pour chacun des corps de métier qui contribuent à la réalisation de produits sophistiqués dont nous pouvons tous être  ers.
AVEC SES 25 INGÉNIEURS, REDEX CULTIVE SA CAPACITÉ D’INNOVATION.
Le crédit d‘impôt recherche (CIR) est une mesure générique de soutien aux activités de recherche et développement (R&D) des entreprises, sans restriction de secteur ou de taille. Les entreprises qui engagent des dépenses de recherche fondamentale et de développement expérimental peuvent béné cier du CIR en les déduisant de leur impôt sous certaines conditions.
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