Page 28 - IHEDATE l'annuel 2015
P. 28
toire
L’ ANCIEN PORT DE COMMERCE DE DUNKERQUE A CHANGÉ
DE VISAGE.
Le port, un aménageur
et développeur d’activités industrielles et logistiques
Le port de Dunkerque s’est constitué durant des décennies sur un modèle de développement marqué par des décisions étatiques : l’implantation d’Usinor, de la centrale nucléaire de Gravelines ou encore de Total. A la différence de la Belgique ou des Pays-Bas où le fonctionnement des ports a toujours été lié au commerce qui a généré le dévelop- pement des zones d’activités portuaires. Aujourd’hui, à Dunkerque, un changement de paradigme s’est imposé dans le domaine de l’aménagement portuaire français. L’un des grands tournants de cette mutation date de 2008, avec la réforme portuaire annoncée par François Fillon.
Cette réforme a entraîné un changement de statut des ports qui ont vu leur dénomination évoluer. De ports autonomes, ils sont devenus des grands ports maritimes. Au-delà du changement de nom, c’est une différence fondamentale de conception de l’action des ports qui a vu le jour. Le port de Dunkerque est passé, avec les autres ports français, du statut d’exploitant à celui d’aménageur. Ce changement a modifié la stratégie du port dans son action et permis une vision au long terme de son développement.
Ce statut d’aménageur permet de repenser le port dans son environnement. Par le passé, les ports autonomes géraient leur domaine dans leur coin. Aujourd’hui, il n’est plus question de créer des aménagements portuaires sans qu’ils soient en cohérence avec leur territoire. A Dunkerque, cela passe par la volonté d’en faire un port durable et responsable à travers l’activité économique, la biodi- versité ou les questions liées à environnement. Cela passe aussi par le développement de l’économie circulaire que la Toile Industrielle dunkerquoise (voir rubrique « Comment ça marche ? ») a permis de mettre à jour.
LA RÉNOVATION DE LA HALLE AUX SUCRES ET DES ENVIRONS A ÉTÉ FINANCÉE PAR LA COMMUNAUTÉ URBAINE, LE CONSEIL RÉGIONAL, UN FONDS EUROPÉEN ET LE CONSEIL GÉNÉRAL POUR UN MONTANT DE 36,3 MILLIONS D’EUROS.
28
© Sophie Knapp