Page 27 - IHEDATE l'annuel 2015

Des entreprises et des territoires I27
Le port
de Dunkerque, un exploitant devenu aménageur
Détruit durant la seconde guerre mondiale, le port doit sa renaissance progressive à partir des années 1950 au seul volontarisme des Dunkerquois, l’Etat ayant à cette époque abandonné l’idée d’investir dans sa reconstruction.
Le port se compose aujourd’hui de trois parties. Le port Est, port historique de Dunkerque, comporte les anciens bassins, dont certains ne sont plus exploités du fait de l’augmentation de la taille des navires. Les quais d’ArcelorMittal sont situés dans la deuxième partie, le port central. Constitués de bassins à flot, c’est-à-dire à niveau constant, et accessibles par des écluses, ces deux parties du port ont un tirant d’eau de quatorze mètres. Le port Ouest, construit entre les années 1970 et 1980, est accessible 24 heures sur 24. Son niveau est variable en fonction de la marée mais son tirant d’eau peut atteindre dix-huit mètres, permettant l’accueil des plus gros navires actuellement en construction, que ce soit des porte-conteneurs ou des gros vraquiers, ces navires qui transportent des produits secs en vrac. Le port de Dunkerque est ainsi le seul port après Rotterdam à pouvoir accueillir l’ensemble des plus gros navires. Il occupe une position stratégique sur le Range nord-européen qui s’étend du port du Havre à celui de Hambourg et qui compte une douzaine de ports dont l’alignement et la proximité favorisent la concurrence mais aussi la complémentarité.
Aujourd’hui, les connexions terrestres du port utilisent majoritairement les transports ferroviaire et fluvial. En 2016, l’ouverture du canal Seine Nord Europe permettra d’étendre l’Hinterland fluvial du port vers la Picardie et la région parisienne.
© Sophie Knapp