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APRÈS...
Je ne suis pas expert dans les domaines aussi vastes que je viens seulement de survoler, en pro- posant des idées, seulement des idées. Des ré- flexions-actions issues de mon regard sur le monde et donc par essence incomplètes.
Je souhaite seulement avancer l’idée de fond qui est que si nos fonctionnements actuels sont inter- connectés, agir sur un segment ne rime à rien... C’est bien sur la base d’une pensée plus globale et plus transdisciplinaire qu’on peut s’appuyer pour bâtir. Je crois qu’il est inutile de demander à l’élec- tricien d’être médecin et au tailleur de pierre d’être agriculteur, à l’informaticien d’être éducateur... Faire seul serait vain et improductif.
La question du temps et de l’exemplarité de l’indivi- du me semble essentielle à traiter. Comment réin- terroger nos pratiques et notre pensée sous l’angle de l’interaction systémique ?
Comment faire évoluer nos apprentissages afin de garder à l’esprit que L’Homme fait partie du cycle du vivant. Faire plier la nature à la volonté de l’humain à travers l’exploitation des sciences a permis à l’hu- manité d’évoluer, certes, mais les conséquences de l’action humaine de ces deux derniers siècles sont de nature à remettre en cause la possibilité du vi- vant. Il y a encore à créer, à générer, à transformer, à commencer par l’Homme lui-même.
Je n’ai pas de réponses, je n’ai qu’un point de vue non figé. Mais je crois en la puissance de la raison. Ne rebutons plus notre animalité, réapprenons à la dompter en conscience, à la mettre au service de notre spiritualité. Peut-être cette voie nous permet- trait de construire une humanité meilleure, plus so- lidaire, moins « suicidaire », plus éthique et spiri- tuelle.
Redonner une dimension d’anticipation et de pré- voyance en structurant les institutions à cet effet est un moyen d’y parvenir. Mais il ne pourrait montrer son efficience qu’en complémentarité d’un renou- veau éducatif. Que chacun puisse trouver son rôle et son élévation dans l’accomplissement d’une œuvre « collective » conscientisée, tout autant que dans une œuvre individuelle. Nous ne sommes après tout que des animaux sociaux dont le génie créatif des sciences et de la raison permet la création de civili- sations. Nous ne maîtrisons ni le Vent qui souffle, ni le phénomène des marées, ni la puissance du So- leil, ni la matière, nous les utilisons, nous ne les maîtrisons pas.
Les Éléments qui nous constituent, nous tentons de les observer, de les comprendre et parfois de les dompter, seulement de les dompter.
Les dernières semaines sous crise sanitaire mon-
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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.1.
LA RÉFLEXION MAÇONNIQUE SUR LA CRISE ÉCOLOGIQUE
diale ont rappelé à l’homme sa faiblesse, son arro- gance et sa vanité. Le premier travail de construc- tion n’est-il pas de poser des bases solides sur lesquelles s’appuyer. De veiller à ce que les plans soient réalisables, même s’ils portent leur part d’utopie ? D’avoir foi en ce qui réalise la noblesse de l’humanité, son attention portée à l’Autre.
Fruit de son évolution et de son histoire dans des contextes géopolitiques, ou parfois le hasard tient aussi une place importante, l’Humanité garde sa spécificité, sa conscience d’être. Nos caractéris- tiques Loquax, Sapiens, et Faber sont nos premiers outils pour comprendre et interagir avec nos sem- blables et nos environnements.
Avoir la maîtrise de soi n’est-ce pas le chemin d’une vie ? Façonner, bâtir, construire...,
Ne sommes-nous pas à la croisée de trois mondes : celui qui nous entoure, celui de l’infiniment petit, celui de l’infiniment grand ?
Ici et maintenant, si je ne devais proposer qu’un seul objectif, peut être serait-ce de contribuer sim- plement et en fonction du champ de mes possibles à donner un Avenir bien veillant à notre humanité, à mon humanité. Cela commence par accepter de changer soi-même, d’évoluer, de se transformer avec humilité.
La réponse
est dans la question :
« Après ? »
« Maintenant ! »
Le F M peut comme le jardinier semer des graines, en prendre soin en sachant que ce n’est peut-être pas lui qui en verra les fleurs et les fruits. Il est l’heure du travail, les maillons d’une chaîne sans fin doivent se mettre en mouvement, resserrer leurs liens et continuer de bâtir, en gardant à l’es- prit, la fraternité, l’expérience et les fruits de l’his- toire...
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Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P28
1.1.4. APRÈS...