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D’aucuns pensent que les inspira-
teurs de ce pape courageux sont
à chercher dans les rangs des
lanceurs d’alerte et des empê-
cheurs de laisser tourner en
rond la machine infernale néoli-
bérale. En clair, des hommes et
des femmes qui osent dire leur dé-
ception et leur révolte en proposant
des voies concrètes de progrès humain
là où d’autres s’évertuent à construire
des systèmes toujours plus oppressifs, tou-
jours plus aptes à enrichir les plus riches et appauvrir les pauvres présents et futurs.
En écrivant cela, je ne peux m’empêcher de penser à ces hommes et ces femmes responsables et en- gagés dans une institution que je connais bien et qui clame à tous vents son humanisme universel. Je parle bien sûr de la Franc-maçonnerie universelle, adogmatique, garante de la République et de la liberté absolue de conscience. Je parle de nous, singulièrement du GODF et de ses plus de 50 000 membres, parmi lesquels, à n’en point douter se trouvent d’éminents spécialistes de tous les domaines qui constituent la vie sur terre. Parmi eux aussi, de nombreux militants d’associations, de partis politiques, de groupes de réflexion ou de aboratoires d’idées qui, souvent « apportent à l’ex- térieur les valeurs qu’ils ont acquises à l’intérieur du Temple ».
Mais aujourd’hui, le monde a tellement changé et continue de se transformer – et se détériorer – à si grande vitesse que tous ceux qui ont charge de le conduire pilotent de plus en plus à vue.
La pandémie demain risque de n’être plus qu’un épiphénomène d’une série de catastrophes et d’effondrements dont aucun scientifique n’ose encore prédire l’ampleur. Il ne s’agit pas ici de ver- ser dans le « catastrophisme » ambiant ;
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UNIVERSALISME, HUMANISME ET ÉCOLOGIE
1.2.
LES CLÉS MAÇONNIQUES POUR UN FUTUR PLUS HUMANISTE ET ÉCOLOGIQUE
je laisse cela aux « experts» en désespérance. Nous, Francs-maçons du GODF, ne saurions participer à quelque entreprise de dé- molition que ce soit ; nous sommes par nature des constructeurs, certes en- core spéculatifs, mais de nombreux FF et SS souhaitent que nous cumulions les deux qua- lités. Il suffit de se référer aux contri- butions du « Récit pour le futur » ou savoir écouter les murmures parfois assourdissants qui
sourdent des Loges.
Nous n’avons jamais eu la prétention du monopole en fraternité, encore moins de l’omniscience qui pourrait tout dire et expliquer de l’humaine condi- tion. Mais nous avons érigé la fraternité en valeur maçonnique suprême même si nous savons qu’y compris dans nos rangs, elle n’est pas toujours de mise. Et malgré les nombreux avatars enregistrés ici ou là, nous continuons à espérer et à favoriser une « concorde universelle » qui ne peut s’appuyer que sur une fraternité enfin inscrite au plus profond du cœur humain. Utopie que tout cela ? Pourquoi pas, puisque ce dernier terme appartient lui aussi au vocabulaire maçonnique. La question dès lors se pose en termes d’acceptation d’une certaine aporie qui conduirait à l’abattement ou à l’incapacité à ré- agir face aux événements les plus dramatiques pour imaginer et créer un futur vivable pour tous.
Nous savons parler de développement durable, d’écologie scientifique puisque nous avons créé une commission pour en débattre et diffuser les mes- sages s’y rapportant ; nous nous entourons de plus en plus d’avis de scientifiques et de penseurs renommés pour éviter autant que faire se peut de se tromper dans nos allégations.
Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P42
1.2.6. ENCYCLIQUES ET FRANC-MAÇONNERIE
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