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DES CHOIX ÉNERGÉTIQUES À L’HUMANISME ÉCOLOGIQUE, RÉÉCRIVONS NOS RÉCITS FONDATEURS
2.1.
« ÉNERGIES »
Mais en cas de rupture du barrage de Vouglans, qu’en serait-il ? La même chose car il y aurait 2m d’eau sur la place Bellecour !!! Là aussi donc, on ne peut pas séparer en 2 paquets les énergies fossiles et les énergies renouvelables. Encore ce fameux pavé mosaïque !
Et puis, il faut également nous interroger sur les déchets que produisent ces sources d’énergies. Nous connaissons bien le problème que pose le nu- cléaire avec ces déchets qui s’entassent à La Hague, que l’ANDRA voudrait bien enterrer à BURE, et que certains voudraient envoyer dans l’espace. Mais qu’en est-il des tonnes de béton nécessaires à l’im- plantation des éoliennes ? Que ferons-nous dans 20 ans des panneaux photovoltaïques qui ne seront plus rentables, avec tout leur contenu polluant ? Ici aussi apparaît ce célèbre pavé mosaïque !
Alors, quoi faire et que choisir ? Tout d’abord, il faut bien reconnaître (en in- sistant) que l’énergie la moins polluante est celle que nous ne consommons pas !
Et puis, ne comptons pas trop sur les avancées de la science en la matière, car même si la pile à hydro- gène peut laisser quelque espoir, il faudra encore plusieurs décennies avant que nous sachions pro- duire à grande échelle de l’hydrogène d’une ma- nière non polluante.
Ensuite, il nous faut réfléchir à une véritable transi- tion énergétique. Or, choisir l’une plus que l’autre des sources d’énergie ne participe pas à une réelle transition. Cela reste toujours une adaptation du même système. Il faut, encore ici, changer de sys- tème. Le système actuel, trop centralisé, consiste à produire de l’énergie en masse, la plupart du temps électrique (540MW pour St Vulbas, 1650MW pour l’EPR), pour la transporter sur des centaines de km (voire des milliers selon les interconnexions inter- nationales), avec tout ce que cela comporte de perte en ligne, et d’impact sur l’environnement, avec des millions de km de lignes en haute tension qui défi- gurent le paysage.
NON ! Il faut repenser le système !
Aujourd’hui, nous savons construire des bâtiments avec une consommation énergétique négative. Alors pourquoi ne pas y passer. Certes, le coût des installations (solaire, éolienne, géothermique et d’isolation renforcée), reste un frein pour nombre de particuliers. Mais quid du coût du nucléaire par rapport au nombre de bâtiments alimentés (Le coût de l’EPR de Flamanville dont la construction devait s’achever initialement en 2011 et reportée à 2022, est passé de 3,5 à 19 milliards d’€. Et ce ne sont encore que des prévisions).
Et puis, lorsque nous construisons aujourd’hui, il est fréquent d’emprunter sur 20 ans. L’amortisse- ment des installations est largement compensé sur 20 ans. Elles sont généralement amorties sur 10 ans en moyenne, après c’est tout bénéfice !
Une solution possible serait de voir les règlements d’urbanisme imposer, dès l’origine de la conception des bâtiments, la construction d’installations de production individuelle d’énergie, de manière à ob- tenir une consommation négative. Ainsi, nous au- rions une multitude de petites productions d’éner- gie avec une consommation locale. Cela serait bénéfique sur le transport de l’électricité : moins de transport = moins de lignes et moins de pertes en ligne et moins de défiguration du paysage.
Alors ! Qu’attendons-nous ??? Là encore, il nous faudra passer par la casse des lobbies.
Et si contre cette méthode de production on vous prédit un Black-out, n’y croyez pas. Les installa- tions de transport et de distribution d’électricité en France (qui sont restées le monopole d’EDF contrai- rement à la production et à la fourniture), sont ca- pables de réguler le problème. Dans le cas où un fort déséquilibre se produirait, les télécommandes automatiques prendraient les bonnes décisions ins- tantanément, sans dommage pour les installations. Si un Black-out se produit, c’est qu’il y aura eu plu- sieurs défaillances consécutives de matériel (dé- faut d’entretien) OU/ET plusieurs erreurs humaines consécutives (manque de formation).
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Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P52
2.1.3. ÉNERGIE ET CONSOMMATION NÉGATIVE