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DES CHOIX ÉNERGÉTIQUES À L’HUMANISME ÉCOLOGIQUE, RÉÉCRIVONS NOS RÉCITS FONDATEURS
2.2
« DU CÔTÉ DES HUMAINS »
2.2.1.L’HOMME EN POSITION DE DOMINATION, À L’ORIGINE DE LA CRISE ÉCOLOGIQUE
L’humanisme au-dessus de toutes les autres valeurs a-t-il été une erreur ? L’homme du XIXe se donnait le droit de dominer à ses fins exclusives. Aujourd’hui, trois urgences : le climat, la finitude des ressources et les inégalités sociales. L’humanisme qui a mis à distance la pensée dogmatique pourra-t-il nous y aider en reformulant les « valeurs humaines
 Déjà en 1778 Buffon écrit dans « Les époques de la Nature » : « la face entière de la terre porte aujourd’hui l’empreinte de la puissance de l’Homme »1.
La Terre a subi de profondes mutations et la vie dès son apparition en a été un mo- teur essentiel. Tous les êtres vivants y
ont leur part. Mais aujourd’hui, il semble que l’on soit arrivé à un point de rupture : les conditions même de la vie (pour l’homme) sont me-
nacées. On parle de « crise » et l’Homme en seraitleprincipalacteur, de par sa puissance et sa domination.
Cette question essen-
tielle nous interroge,
nous, Francs-Maçons :
l’humanisme qui place les
« valeurs humaines » au-dessus de toutes les autres valeurs a-t-il été une erreur qui nous conduit à notre perte ?
Les faits sont là : ils ont été largement analysés et documentés. Une synthèse récente en dresse un panorama édifiant2.
Les processus de dégradation des conditions des milieux se sont accélérés depuis l’aube duXIXèmesiècleàtelpointquel’onparlede 6ème extinction et que deux scientifiques (biologiste, et météorologue)3 ont même proposé de distinguer sous le terme d’anthropocène (Ère de l’humain) l’ensemble des évènements géolo- giques liés aux activités hu- maines, ayant affecté globa-
lement les écosystèmes.
On peut s’interroger sur les mécanismes qui ont conduit à cette impasse, commis par une espèce qui - d’après ce qu’elle dit d’elle-même - a la capacité de com- prendre, de pré- voir et d’agir col-
lectivement.
Rappelons tout d’abord que les extinctions d’es- pèces et les pollutions ne sont pas l’apanage des sociétés industrielles ou avancées : les hommes de la préhistoire et les « indigènes » y ont largement contribué eux aussi4.
 Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P55
2.2.1 L’HOMME EN POSITION DE DOMINATION, À L’ORIGINE DE LA CRISE ÉCOLOGIQUE












































































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