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  Bâtir une société plus proche et plus respectueuse du vivant nécessitera de retrouver un rapport au temps plus serein, de « vivre à la bonne heure »
Il convient désormais d’interagir avec notre corps, de l’écouter voire d’entrer en dialogue avec lui. Voilà autant d’aptitudes qui peuvent être éduquées, for- mées, développées et entretenues. Il serait bon de créer les conditions de cette éducation : yoga à l’école, gym douce, gym sensorielle ...en sont quelques exemples. Nous devons investir notre in- tériorité corporelle pour éclairer d’une lumière nouvelle nos existences individuelles, nos organisa- tions collectives.
Construisons un monde porteur des principes du Vivant, notre humanité commune. Parce que notre corps est vivant, les matériaux qui le constituent bougent et évoluent en permanence.
Cela passe par travailler son attention et son inten- tion. Redonnons de l’amour, du soin, de la présence à notre corps. Dans « La vie secrète des Arbres », l’ouvrage du garde forestier allemand Peter Wohlle- ben4, celui-ci montre que les arbres sont dans la coopération réciproque. Les chamanes racontent qu’un objet en bois continue de résonner avec tous les arbres vivants de l’espèce dont il est issu. Tout comme eux, nous avons besoin de solidarité et d’entraide.
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DES CHOIX ÉNERGÉTIQUES À L’HUMANISME ÉCOLOGIQUE, RÉÉCRIVONS NOS RÉCITS FONDATEURS
2.3
« VERS L’ACTION »
Chacun est meilleur quand il est en lien avec autrui, c’est ce que nous venons chercher en Loge. La re- liance dedans/dehors est un puissant facteur de co- hésion sociale : elle traduit le cycle du donner/rece- voir, de l’échange bonifiant entre soi et les autres. Le lien s’opère entre le corps sociétal et ce cœur qui bat en nous, favorisant l’accueil de... et l’engage- ment vers.
Eve Berger-Grosjean5 emploie à cet effet le terme de « danse ».
Bâtir une société plus proche et plus respectueuse du vivant nécessitera de retrouver un rapport au temps plus serein, de « vivre à la bonne heure » comme l’indique Patrick Viveret 6. Une nouvelle so- ciété passera par un refus des modes de consom- mation et ses moyens de production centrés sur l’éphémère, l’obsolescence, le court terme pour pri- vilégier le long terme, la durabilité des ressources, l’économie circulaire, les produits locaux.
Retrouver un rythme, un temps biologique faire l’éloge de la lenteur : « du bon usage de la lenteur » comme l’écrit si justement Pierre Sensot7. Décon- struire ce cercle vicieux, remettre de la conscience là où il n’y en a plus, relâcher la pression. La nature tout entière bat et pulse ainsi entre mouvement et repos. Corps et esprit se vivent en interaction dans chaque être humain exemplaire unique mais relié aux autres, au principe du vivant.
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  Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P75
2.3.2. LA MER EST BELLE




















































































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