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DES CHOIX ÉNERGÉTIQUES À L’HUMANISME ÉCOLOGIQUE, RÉÉCRIVONS NOS RÉCITS FONDATEURS
2.3
« VERS L’ACTION »
3) PRENDRE LE CHEMIN D’UNE SOBRIÉTÉ COL- LECTIVE, L’EXEMPLE DE L’ÉNERGIE
Des associations comme Négawatt®, proposent des analyses d’écart entre l’état de nos consomma- tions d’énergie et ce que nous devrions choisir pour aller vers plus de sobriété.
Entre réalité et préconisé, sont présentées les atti- tudes collectives que nous devons adopter, ce ne sont pas des options, il faut faire les trois en même temps :
- diversifier nos sources d’énergie et nous tourner vers le renouvelable, par exemple le solaire ;
- diminuer notre consommation, en améliorant les rendements des appareils électriques et des véhi- cules, en isolant les bâtiments, etc.
- donner priorité aux besoins essentiels par le choix de la sobriété.
Cet exemple nous propose une démonstration très pertinente des stratégies de sobriété collective qu’il faut désormais mettre en œuvre. D’autres secteurs nous demandent de faire des choix de sobriété col- lective : l’alimentation, le numérique, l’habillement, etc.
4) LES QUESTIONS SOULEVÉES PAR LA SOBRIÉTÉ
Face à ces données, l’inaction est le principal re- proche des jeunes générations d’autant qu’elles sont au premier chef concernées : c’est de leur fu- tur qu’il s’agit. Elles se mobilisent dans nombre d’associations et de mouvements citoyens. Nous ne pouvons pas refuser d’entendre. Et d’agir ! Pour- rions-nous aller jusqu’à une rupture génération- nelle ?
La pandémie et ses conséquences nous font redé- couvrir les pénuries (d’aliments, de médicaments, de masques, etc.), forgeant une nouvelle expérience commune. Elles posent une question d’avenir : quand il faudra partager des ressources moins nombreuses, comment le vivrons-nous ?
Dès lors, nous serons face au rationnement, qui est la dimension politique de la sobriété imposée. Com- ment l’organise-t-on ? Qui le mettra en œuvre ? Nous ne pourrons éviter de nous demander si ces rationnements deviennent nécessaires, si nos dé- mocraties seront à même de répondre aux besoins d’organisation de nos sociétés ? Au risque de voir réapparaître des régimes autoritaires...
Comment sortir la sobriété du cercle des citoyens conscients, voire engagés et amener le plus grand nombre à s’y adonner volontairement, au-delà de ce qui s’imposera à eux, comme l’annoncent les scien- tifiques du GIEC, de l’IPBES et les réseaux les plus informés ?
5) IL NOUS FAUDRA CHANGER DE RÉCIT
Nous sommes à une échéance majeure parce que nous savons ce qui se passe, nous savons que tout s’accélère, que nous sommes et serons concernés par les changements annoncés. Nous avons jusque- là vécu à partir du récit de la « Promesse d’un pro- grès infini ». Il nous faut construire un autre récit. L’historien Yuval Harari dans son livre Sapiens nous le rappelle : « C’est la fiction qui nous a permis d’imaginer des choses mais aussi de le faire collec- tivement ». Alors ensemble, écrivons le récit d’un futur qui choisit le respect et la sobriété, et qui pri- vilégie l’être et non l’avoir.
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Commission Nationale de Réflexion sur le Développement Durable (CNRDD) Mars 2021 - P80
2.3.4. LA SOBRIÉTÉ, VALEUR MAÇONNIQUE