Page 69 - Voyages&groupe N°1
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dans son vin
Radioscopie
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puis redécouverts ce 12 juillet 1998, lorsque les Bordelais s'y sont massés pour suivre, dans la fraîcheur des berges, les écrans plantés pour la nale de la Coupe du Monde.
Pour Luanda ou Pondichéry
C'est qu'à Bordeaux, les monu- ments sont moins spectaculaires qu'a ectifs. Coi ée de la statue dorée de Notre-Dame d'Aquitaine, la tour Pey-Berland attire plus les regards que celle dont elle n'est que le campanile, la cathé- drale. Devant le poids du bourdon censé s'ajouter à celui du sanc- tuaire, on prit peur : le sous-sol marécageux était instable. On décida donc de suspendre l'ins- trument dans un clocher séparé. On fera la même chose à la basi- lique Saint-Michel, d'ailleurs, à voir à l'occasion du marché aux
puces qui déballe à ses pieds mardi, jeudi, vendredi et di- manche matins. Pour dire deux mots de la cathédrale, elle a été consacrée à l'apôtre André par Urbain II, en 1096, dans le cadre de la mobilisation générale de la Première Croisade. En fait, le pape se contenta de poser la pierre d'autel. Ce n'est qu'après qu'on a élevé ce magni que mo- nument de dentelle gothique, enrichi, plus tard encore, d'élé- ments Renaissance. La nef a été témoin de deux mariages royaux catastrophiques : celui d'Aliénor d'Aquitaine avec Louis VII - qui la répudia pour cocu age inces- tueux avec son oncle - et celui d'Anne d'Autriche avec un Louis XIII plus inspiré par la gent mas- culine.
Un autre édi ce cher au Bordelais est la porte de la Grosse Cloche, posté depuis le XVe siècle au sud
1 Le marché aux puces.
2 Le Grand Théâtre qui servit d’Assemblée nationale en temps de crise.
3 La fontaine Bartholdi et les colonnes rostrales.
du centre urbain. Ouvrant sur le fleuve, la porte Cailhau est de la même période, mais quatre au- tres (celles de Bourgogne, Di- jeaux, d'Aquitaine et de la Mon- naie), redonnent le ton, tirant Bordeaux de ses nostalgies mé- diévales pour la ramener à ce qu'elle sait faire le mieux : le style XVIIIe. De part et d'autre de
la longue rue à boutiques Sainte- Catherine s'étend un quadrillage
de maisons en pierre de Bourg, rugueuse et dorée, qui toute la journée joue sur les ombres comme on joue sur les mots. Beaucoup de demeures géné- reuses en petits carreaux s'enri- chissent de balcons forgés en volute. En façade et au dessus des portes, des mascarons confè- rent à l'ensemble un caractère comique, qui prend un peu de recul avec... la distance naturelle
du Bordelais. >
Voyages & groupe 01 - FÉVRIER 2017 - 69