Page 18 - Mobilités Magazine Thématique N°13
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   de 1,5 Mds€ pour le développe- ment de l’électrification à l’échelle de MAN ! Les constructeurs de vé- hicules industriels devront atteindre une réduction des émissions de CO2 de leurs véhicules mis à la route en l’an 2025 de -15% par rap- port aux émissions de leurs gammes en référence 2019. Un ob- jectif porté à -30% en 2030 ! Les objectifs pour l’après 2030 étant en cours de discussion cette année 2022. Selon une étude du BIPE me- née pour la Fédération Française de la Carrosserie, la répartition des motorisation neuves mise à la route en 2025 en Europe comprendrait pas moins de 10 solutions énergé- tiques(2) ! Aucune d’entre-elles ne dépassant une part de marché de 16%. On assisterait donc à une ef- fervescence de solutions pour les véhicules industriels. Si cela rend la tâche des constructeurs particu- lièrement ardue (et coûteuse !) cela répond paradoxalement à une forma de rationalité : à chaque ap- plication correspondrait une appli- cation pertinente. Ainsi, les véhi- cules industriels purs électriques à batteries ne représenteraient, dans le meilleur des cas que 12% du marché des véhicules neufs en 2025. On est loin du discours actuel conférant aux véhicules à batteries une domination du marché. Mais la situation serait évidemment à nuancer pour les autobus urbains où la cause semble entendue. Même si le revirement récent de Le Havre Agglomération ayant choisi d’investir dans des autobus Scania( 3) au GNV pour le réseau LIA après avoir investi dans 3 autobus électriques Irizar eMobility peut servir d’avertissement. Un revire- ment, ou un réajustement, qui cor- respond à ce que fait Ile-de-France Mobilités qui a significativement rééquilibré la proportion d’autobus GNV face aux autobus à batteries par rapport aux annonces de 2015. Il en est de même pour Montpellier
Métropole qui, après avoir voulu un BHNS à pile à combustible hy- drogène est revenu à une option moins dispendieuse à base d’au- tobus électriques à batteries. Mais les autobus électriques pourraient se multiplier grâce à l’effet Mec- cano®.
Faire son autobus « sur étagère » est désormais possible
Si l’exemple de BYD et de Bolloré Blue Solutions vient spontanément à l’esprit, le phénomène dont nous parlerons ici est de toute autre na- ture. En effet, BYD et Bolloré Blue Solutions avaient au préalable un composant clef : la technologie de stockage de l’énergie. Un « com- posant » qui pèse entre 40 et 50%
4Lebus électrique Ebusco en version 18m.
5 L’Iveco Streetway en 18m.
de la valeur d’un autobus électrique à batteries !
La nouveauté est l’émergence d’ac- teurs inconnus jusqu’à lors qui créent ex-nihilo un autobus et une marque en partant d’une feuille blanche. Deux exemples, l’un en Allemagne, l’autre au Royaume- Uni. Soit Quantron d’une part et Ar- rival d’autre part. Quantron est une nouvelle entité issue en 2019 du groupe Haller GmbH & CO. KG dis- tributeur Iveco, Iveco Bus, Fiat Pro- fessionnal et distributeur agréé Bosch, ZF ou Knorr Bremse. Cette liste n’est pas anecdotique. Le rôle décisif des équipementiers couplé aux logiciels de conception assistée par ordinateur permet de construire, ex-nihilo, un véhicule électrique en prenant sur étagère des compo-
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