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opérateurs & réseaux
d’une première ligne de trois kilo- mètres d’ici fin 2019. Elle relierait en 15 mn Chaudron à Mouffia et Bois de Nèfles, avec quatre ou cinq stations intermédiaires, les cabines de dix places circulant aux cinq minutes. Le trafic serait de 5000 voyageurs/jour et l’investis- sement nécessaire se situe entre 47 et 55 millions d’euros. Une se- conde ligne perpendiculaire avec une station de correspondance est prévue à terme.
Le projet toulousain « aérotram » désormais labellisé « TUS » comme « Téléphérique Urbain Sud » avait été lancé par l’ancienne équipe municipale en 2014, et a été repris par la nouvelle. Pour un investis- sement de 56 millions d’euros, il vise à créer au sud de la ville une liaison de 2,6 km qui franchit la Garonne et la colline de Puech David entre l’ « Oncopole » (Bus à haut niveau de service Linéo 5) et l’ « Université Paul Sabatier » (mé-
(...) LA PANOPLIE DES MODES DE TRANSPORTS URBAINS S’EST TOUTEFOIS ENRICHIE D’UN NOUVEAU VENU.
tro ligne B), une station intermé- diaire desservant l’Hôpital Rangueil. Le trajet serait effectué en dix mi- nutes selon un cadencement aux deux minutes. Le trafic espéré est de 7000 voyageurs/jour avec un service assuré de 5 h à minuit. Deux prolongements sont envi- sagés qui porteraient la longueur de la ligne à dix kilomètres : l’un vers l’est et le nouveau quartier de Mondaudran, l’autre vers l’ouest et la station « Basso Cambo » du métro (ligne a). En 2016, à l’issue de l’appel d’offres, le projet a été attribué à un groupement associant Poma et Eiffage pour une mise en service à l’horizon 2020.
Si de très nombreux projets ont été évoqués, notamment en ile- de-France durant la campagne des élections régionales, tous ne ver- ront pas le jour.
Et si dans les autres régions, les projets de Grenoble, d’aix-Marseille, de Toulon et d’autres restent à l’état d’idées, la panoplie des modes de transports urbains s’est toutefois enrichie d’un nouveau venu ! z
MICHEL CHLASTACZ
(1) L’idée du pont transbordeur a été aussi évoquée. Renouant avec l’histoire brestoise des transports : un système de ce type a fonctionné de 1909 à 1947 pour traverser la Penfeld au nord des Capucins.
(2) Créneau financier tenu. L’investissement a totalisé 19,1 millions d’euros dont 9,2 millions d’euros de Brest Métropole via le versement transport, 5,35 millions d’euros issus du programme opérationnel FEDER, 2,56 millions d’euros du troisième appel à projets TCSP ;
1 million d’euros CPER et 0,99 million d’euros d’autres financeurs.
(3) Elle est estimée à 10 g de CO2 par km et par passager contre 17 g pour le tramway, 23 g pour le métro, 76 g pour le bus et ... 300 g pour la voiture ! Et comme à Brest, les nouveaux systèmes de récupération d’énergie par batterie en phase de descente expérimenté en 2013 à Avoriaz apportent un « plus ».
(4) Outre les funiculaires de Montmartre, du Havre et de Pau, toujours actifs, de nombreuses autres villes françaises avaient été équipées dont Grasse, une ligne qui devrait renaître. En revanche, les crémaillères ont disparu. Celle de Laon transformée en 1989 en système « Poma 2000 » a cessé son exploitation en 2016.
L’iLe-de-France,
Future « région des téLéphériques urbains » ?
si en 2021 le « Téléval » du Val-de-Marne serait la première ligne de téléphérique urbain d’Ile-de-France, elle pourrait être suivie de beaucoup d’autres. Ce sont désormais pas moins de 12 autres projets qui sont évoqués, esquissés ou déjà étudiés dans la région-ca- pitale. Toutefois l’idée d’un système de « té- léphérique horizontal » pour relier les gares d’austerlitz et de lyon a été abandonné au pro t de navettes bus électriques.
le projet de Vélizy est porté depuis plus de deux ans par Pascal Thévenot, le maire de la ville. Il consiste à relier le terminus « Pont de sèvres » de la ligne 9 du métro à Boulogne- Billancourt et la station du tramway T2, au secteur commercial de Vélizy 2 à Vélizy-Villa- coublay et à la ligne du tramway T 6 (Châ- tillon-Vélizy). Destiné à désengorger la Rn 118 qu’il longerait sur 90% de son parcours, il se développerait sur six kilomètres avec une station intermédiaire installée sur le Plateau des Bruyères dans les hauteurs de sèvres. avec des cabines de 35 places et un passage à la minute, la capacité du système pourrait atteindre 5000 voyageurs/heure pour un trajet de 17 minutes. l’investissement qui totaliserait près de 100 millions d’euros serait réalisé d’ici 2020 après 18 mois de travaux. Un autre projet de téléphérique issu d’études régionales est évoqué dans les Hauts-de-seine pour relier la Défense à la garenne-Colombes. en seine saint-Denis, le projet de Bagnolet, mis sur la table depuis bientôt dix ans, viserait à relier le terminus « gallieni » de la ligne 3 du métro au plateau de la noue, zone urbaine partagée avec Montreuil. On a étudié égale- ment le principe d’une liaison par téléphérique entre Bobigny (station « la Folie » du tram T 1) et Romainville.
Dans les Yvelines, pas moins de cinq projets auront été évoqués durant la campagne des
élections régionales : achères-Con ans, Mantes-limay, Orgeval- Poissy-Chanteloup- les-Vignes, epône-gargenville et les Mu- reaux-Meulan. Mais, seul celui reliant les Mu- reaux (gare du ReR-e prolongé) à Meulan semble porté par les élus locaux pour l’horizon 2030. avec une capacité évoquée de 20 000 voyageurs/jour qui peut étonner, compte- tenu de celle - réelle - des systèmes exis- tants...
Dans le Val-d’Oise, c’est le projet du « Roissy- phérique » qui retient l’attention. Cette ligne de téléphérique relierait en 30 mn la zone d’activités de Roissy et goussainville via le Parc des expositions de Villepinte (ReR-a). Toutefois, dans la région, c’est le « Téléval » désormais baptisé « Câble a » et dont la concertation vient de s’achever qui sera le la- boratoire de tous les projets.
après études complémentaires cette année et enquête publique en 2018 suivie des travaux, il devrait d’ici 2022 relier en 17 mn avec un cadencement au 30 secondes « Créteil Pointe du lac », le terminus de la ligne 9 du métro au quartier « Bois Matar » à Ville- neuve-saint-georges, via Valenton et limeil- Brévannes. soit 4,5 km de trajet ponctué de trois stations intermédiaires (« Temps Dura- bles », « emile zola » et « emile Combes »), l’ensemble étant en correspondance avec une ligne de métro, deux lignes de bus RaTP et neuf lignes d’autocars de la société de Trans- ports automobiles et de Voyages (strav), opérées par Transdev. après franchissement de la Rn 406 et du grand faisceau ferroviaire de Pompadour, la ligne suivra la lgV Paris- lyon avant de bifurquer vers Villeneuve-saint- georges.
le tra c attendu est de plus de 10 000 voya- geurs/jour avec des cabines d’une capacité de dix personnes.
64 - MOBIlITés MagazIne 04 - Mai 2017