Page 33 - MOBILITES MAGAZINE n°16

Opérateurs & réseaux
Une adaptation progressive
« L'électrification du projet de BHNS est venue suite aux discussions is- sues du Grenelle de l'Environne- ment, et à l'approche de la COP21 », précise Jean-René Etchegaray. Ces réflexions ont conditionné le choix du mode juridique de mise en concurrence. Ici, point d'appel d'of- fres, mais un dialogue compétitif. Une démarche saluée par Hector Olabegogeaskoetxea, directeur gé- néral d’Irizar e-mobility, le construc- teur retenu pour fournir les véhi- cules articulée de 18 m à batteries, les Irizar ie Tram. Lequel confie : « l'autorité organisatrice nous a sollicités pour un autobus articulé, mais on a vu au fil des discussions que ce qu'elle voulait, c'était autre chose, d'où la conception d'un vé- hicule différent ». Jean-René Et- chegaray confirme : « le dialogue compétitif permet de nous mettre au fait des technologies, de rester ouvert sur les propositions des constructeurs. Avec un appel d'of- fres, passé une certaine étape, on a plus la possibilité de dialogue avec les compétiteurs ». Pour ce projet, outre Irizar, Mercedes-Benz et Heuliez Bus étaient sur les rangs.
Un projet redimensionné par la loi NOTRe
Comme si cela ne suffisait pas, le paysage institutionnel a été bou- leversé par la loi NOTRe provoquant la fusion des précédentes inter- communalités, et la reprise en mains des compétences transport par la région. Une évolution qui a induit des retards dans le dérou- lement du projet. Un véritable big- bang à l'échelle du Pays Basque, puisque dix intercommunalités ont fusionné, impactant 150 com- munes ! « Nous allons intégrer à notre syndicat des mobilités huit transports interurbains du Pays Basque, dont on va hériter via la
N
Jean-René Etchégaray, maire de Bayonne et président de la Communauté d’agglomération du Pays Basque.
“ Si pour les lignes fortes on avait pu faire un tramway on l’aurait fait “.
Région ». Jean-René Etchegaray y voit une opportunité : « le sud des Landes est plus tourné vers Bayonne que vers la préfecture sise à Mont-de-Marsan. On a beau- coup de gens qui font entre 30 et
50 mn de transport pour rejoindre leurs lieux de travail ». Sur cette Communauté Pays Basque, repré- sentant les dix ex-intercommuna- lités, le versement transport est désormais au taux maximal du plafond, soit 2% de la charge sa- lariale des entreprises. Ce chan- gement d'échelle a induit la dé- marche d’une refonte de la billet- tique.
Et tant qu'à penser Pays Basque, des contacts ont été établis au- delà de la frontière, pour déve- lopper des solutions interopérables, quel que soit le pays. Si la géo- graphie impose ses contraintes, la communauté culturelle et linguis- tique joue ici un rôle fédérateur. z
JEAN-PHILIPPE PASTRE
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MoBilitéS MagaziNe 16 - JUIN 2018 - 33
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