Page 40 - MOBILITES MAGAZINE N°19
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                 Opérateurs & réseaux
             demandés dans le travail, ils n’ont pas toujours répondu présent. ce qui s’est traduit par une rigueur salariale accrue ces trois dernières années (entre +0,67 et +0,80%). « Notre BHNS démarre à la rentrée 2019. Ce genre d’événements oc- casionne souvent des revendica- tions salariales. Cet accord nous en préservera peut-être et nous nous concentrerons sur la qualité du ser- vice », espère Yves Le chaunu.
Il sait que l’accord résulte aussi d’un climat social qui s’est subtile- ment co-construit avec les salariés, au quotidien, mais qu’il rattache à un état d’esprit régnant selon lui dans une SPL : « Les conditions de travail des conducteurs, les temps de parcours, les temps de batte- ments entre deux services, nous y avons été très attentifs ».
Faire bouger la carte scolaire
Pour Denis Kerdraon, la dynamique existant à Saint-Brieuc autour de la SPL y est pour quelque chose : « Tout le monde, élus, administra- teurs, salariés possèdent les mêmes informations, sont au courant de la situation et des projets. Les syndi- cats finissent par savoir eux-aussi qu’on ne les roule pas. Et finalement, tout le monde partage les mêmes politiques ». Un état d’esprit d’autant plus nécessaire que Baie d’Armor Transports a de nouveaux défis en vue : la construction d’un dépôt, la réfection du pôle multimodal
LaSPLamisen avant la vocation touristique du réseau de transport sur la côte Ouest de la Baie de Saint- Brieuc. W
Denis KerDraon,
vice-président aux transports de l’agglomération : « Avec une SPL, l’information circule. C’est important pour faire la pédagogie des questions de transports ».
yves le chaunu,
directeur de la sPl Baie d’armor Transport et Denis Kerdraon, vice- président Transports : «Un accord salarial sur trois ans nous donne une visibilité économique à moyen terme ».
 Letaxiàla demande dans les petites communes a été remplacé par des lignes virtuelles avec arrêts fixes.
T
autour de la gare et le BHNS. Plus prosaïquement, les transports sco- laires sont à réorganiser. « Nous voulons faire évoluer la carte scolaire pour qu’elle prenne mieux en compte les contraintes du transport sur notre territoire », explique Yves Le chaunu. Dans ce dialogue diffi- cile avec le rectorat, il estime d’ail- leurs avoir plus de poids en tant que société publique, davantage installée dans le paysage institu-
tionnel, qu’un acteur privé même en charge d’une DSP.
Un VT limité
Au-delà de ces projets particuliers, Saint-Brieuc compte sur ses trans- ports publics pour améliorer son économie globale. « On n’est plus dans la maîtrise des frais de struc- ture mais dans celui de l’évolution du réseau », annonce Denis Ker- draon. Il veut réduire le temps de trajets des habitants, multiplier les navettes pour rejoindre le centre- ville dont les commerces souffrent. Pour le moment, les 15 M€ annuels du versement transport (1,6%) couvrent le budget de fonction- nement de la SPL. Mais l’agglo- mération a besoin de 7 M€ de plus d’ici 2025 pour ses différents projets de transport. Notamment l’achat, d’ici 2020, des nouveaux véhicules qui équiperont ses lignes de BHNS. Aux motorisations sans doute plus coûteuses, parce que plus « propres ». Mais les entre- prises entrées dans le nouveau périmètre de l’agglomération ne vont acquitter le versement trans- port (1,6%) que très progressive- ment : en commençant par deux années à 0%. Il est donc très pro- bable que la capacité de la SPL à ajuster ses coûts au plus près sera à nouveau au programme. z
TEXTE ET PHOTOS : HUBERT HEULOT
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