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ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2022
s la priorité des candidats
Les transports publics et la mobilité collective ne sont pas au cœur des programmes des candidats à l’élection présidentielle de 2022. Exception faite pour La France Insoumise, les Verts et le PC qui ont détaillé des actions dans ce domaine. Tour d’horizon des propositions.
Il est loin le temps où la mobilité était au cœur des débats, tout comme celui des Gilets jaunes
qui dénonçaient la hausse du prix du carburant et pointaient du doigt les difficultés pour se déplacer dans « la France périphérique ». Dans les programmes des candi- dats à l’élection présidentielle de 2022, le caractère essentiel de la mobilité pour étudier, se soigner ou accéder à l’emploi est réduit à sa portion congrue. Dans l’ensem- ble, les candidats ont axé leurs pro- messes sur la sécurité, la santé, l’éducation, l’immigration, l’achat de voitures électriques. Le finan-
cement des transports publics n’est quasiment jamais évoqué et les propositions en matière de mobi- lité collective - quand elles existent - restent très générales. Nathalie Artaud (Lutte ouvrière) et Jean Lassale (Résistons !) évoquent cette compétence en une ligne. Jean Lassalle veut « étendre la
gratuité des transports publics ou créer des tarifs préférentiels pour les jeunes ».
Pour Nathalie Arthaud « il est ur- gent d’enlever aux groupes privés la direction de l’industrie et des transports ». Emmanuel Macron, le président sortant, n’évoque à aucun moment la mobilité. Il rap- pelle que pendant son précédent mandat « les petites lignes de train et les trains de nuit ont été relan- cés ». Seule promesse faite par l’actuel président de la République : doubler la « présence des forces de l’ordre dans les transports aux moments critiques ».
recharge électrique et décarboner les transports en commun. Pour cela, elle envisage de mettre fin en 2035 aux véhicules neufs consommant des énergies fossiles. Par contre, elle n’évoque absolu- ment pas le développement de la mobilité collective, qu’elle soit ter- restre ou ferroviaire.
Seule évocation à ce titre : pour « mieux repérer les terroristes », elle souhaite utiliser la reconnais- sance faciale à « l’entrée des trans- ports en commun en croisant ces résultats avec les fichiers antiter- roristes ».
HIDALGO VEUT UNE TVA RÉDUITE POUR LES TRAINS
En matière ferroviaire, Anne hi- dalgo (PS) souhaite investir « mas- sivement dans le ferroviaire en lien avec les Régions pour financer le retour des petites lignes, des trains de nuit et du fret ». Elle promet que les déplacements en train bé- néficieront d’un taux de TVA réduit. Par ailleurs, une taxe carbone « 0sera prélevée sur les billets d’avion » lorsque qu’une alterna- tive ferroviaire comparable existe. Pour les automobilistes souhaitant acquérir un véhicule électrique, elle propose de passer un partenariat entre les constructeurs et les
loueurs de voitures pour créer un système de leasing social. Ce qui, selon elle, permettra de « rendre les véhicules électriques accessibles aux particuliers pour un coût men- suel inférieur aux frais d’un véhicule essence ».
Anne Hidalgo propose aussi d’ins- taurer un prêt à taux zéro afin de favoriser l’acquisition de véhicules électriques. Enfin, elle prévoit de développer un million de bornes électriques supplémentaires en lien avec les collectivités territoriales. Valérie Pécresse (LR) veut, elle- aussi, développer les bornes de
MOBILITÉS MAGAZINE 58 - AVRIL 2022 - 7