Page 9 - MOBILITES MAGAZINE n°58
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    ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES 2022
          JADOT VEUT ROUVRIR 15 TRAINS
Yannick Jadot (Les Verts / Alliance libre européenne) veut également « mettre sur les rails », plus de trains du quotidien. Il prévoit d’in- vestir 4 milliards d’euros supplé- mentaires par an pour moderniser le réseau ferroviaire, le matériel roulant et rénover les lignes. Il sou- haite arrêter les grands projets qualifiés « d’inutiles » tels que le Lyon/Turin, la LGV Rhin-Rhône. S’ajoutent à ces suppressions celui de la LGV entre Bordeaux et Tou- louse et celle entre Bordeaux et la frontière espagnole. Ce qui, selon l’élu écologiste permettra « de re- déployer les crédits vers les trains du quotidien ». Par ailleurs, il promet
d’ouvrir de nouvelles lignes de trains d’équilibre du territoire (TET). Dans ce domaine, il affirme qu’il « soutiendra l’émergence d’acteurs coopératifs qui se développent sur des lignes trop longtemps aban- données par les pouvoirs publics afin de renforcer les lignes ferro- viaires sur tout le territoire ». Tou-
jours en matière ferroviaire, Yannick Jadot promet de lancer 15 nouvelles lignes de trains de nuit en France, dont 8 seront en connexion avec d’autres pays européens. Autre mesure envisagée : la promotion
de l’usage du vélo. Pour cela, le parti des Verts s’engage à fournir gratuitement un vélo à chaque jeune âgé de 16 à 25 ans. Le fonds vélo sera abondé de 500M€ chaque année, les pistes cyclables sécurisées seront multipliées, la location de vélos en libre-service (VLS) sera rendue gratuite « pour
les plus modestes ». Cette mesure sera déclinée en lien avec les col- lectivités territoriales. Ce qui re- viendra à créer « un pool de VLS » dans chaque autorité organisatrice
de la mobilité (AOM) qui sera fi- nancé pour moitié par l’Etat. Yannick Jadot souhaite également rendre obligatoire le forfait mobilité durable
et « augmenter son plafond à 1000 € par an et par salarié ». Ce forfait concernera les trajets réalisés
à vélo, en covoiturage, en transports collectifs (autres que ceux concer- nés par la prise en charge obliga- toire des frais d’abonnement), ainsi que les autres services de mobilité partagée. Il souhaite enfin géné- raliser le covoiturage domicile/tra- vail, créer pour cela des voies dé- diées sur les autoroutes et soutenir l’autopartage. Enfin, il compte met-
tre fin à la vente de véhicules thermiques neufs dès 2030. u
DE NUIT
      LA FNAUT QUESTIONNE LES CANDIDATS AU NOM DES USAGERS DES TRANSPORTS
Les associations du monde des transports se mobilisent pour la Présidentielle. Le 20 février 2022 alors que TDIE (Transport-Développement - Inter modalité - Environnement) avait présenté et développé ses demandes deux jours auparavant, la FNAUT (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports) entrait également dans la danse.
Elle le fait de manière plus resserrée, puisque l’ensemble se résumait à six questions : financières générales, politiques, territoriales et également financières, associatives et de ré- glementation sociales.
Concrètement, la FNAUT demande d’abord aux candidats alors que « l’État s’est engagé sur 2,8 milliards par an pour moderniser le réseau. Vous engagez-vous à porter cet effort à 6 milliards par an soit 80 € par habitant » ? En leur rappelant que ce même effort « est de 400 € par an en Suisse ».
Ensuite, l’association d’usagers demande si les candidats s’engagent « à rétablir l’équité entre modes, à transposer la directive européenne Eurovignette adoptée par le Parlement européen et les États membres », et s’ils « endossent les propositions du Green Deal européen relatives à l’internalisation des coûts externes, et au report modal ».
La FNAUT leur demande de s’engager à « investir 500 M€ par an au profit des transports publics pour mieux desservir les banlieues [et] le milieu rural, sous forme d’appels à projets financés par les recettes nouvelles de la route », et également s’ils acceptent « le retour des taux de TVA à 5,5 % sur les transports publics ».
Plus prosaïquement la FNAUT voudrait « doter les fédérations d’usagers d’une ressource pérenne, par exemple le prélèvement d’une part de centime sur les billets vendus, et d’un prélèvement minime sur les contrats de service public quel que soit leur mode de gestion ». La dernière question concerne une régulation des conflits sociaux dans le monde des transports, sur « le modèle des retours d’expériences de nos voisins européens ».
En demandant aux candidats de « compléter la législation actuelle afin que droit de grève et droit de mobilité coexistent par un accord sur un service minimum adapté aux différents types de lignes et services ».
MICHEL CHLASTACZ
MOBILITÉS MAGAZINE 58 - AVRIL 2022 - 9








































































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