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Politiques & institutions
POINT DE VUE / Pascal Fontaine , Président FNTV Pays de la Loire t
il aussi que leurs périmètres cor- respondent à ceux du transport existant pour le moment, ce qui n’est pas toujours le cas. Mais c’est, dans le fond, l’affaire des élus de terrain, qui trouveront des solutions.
: Comment se présente l’exercice de la
compétence transport par la région en Pays de la Loire ?
P. F. : Tout le monde collabore. Dans le domaine du transport, il n’y a pas d’opposition entre une Région à droite et un département à gauche. Ensuite, la Région nous laisse les mêmes interlocuteurs, dans les départements, même s’ils sont administrativement et géo- graphiquement transférés à la Ré- gion. C’est primordial pour nous, notamment pour le transport sco- laire, où l’on règle les problèmes au quotidien avec eux. La Région tient aussi un discours rassurant sur les moyens qu’elle nous don-
« Notre métier est à un tournant ! »
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Tout le monde collabore. Dans le domaine du transport, il n’y a pas d’opposition entre une région
à droite et un département à gauche.
nera pour engager la transition énergétique, puisque l’on dit partout que le diesel est mort. Dans le gaz, cela va arriver rapidement. Nous verrons.
: La pénurie de conducteurs est-elle toujours
d’actualité ?
P. F. : Toujours. Nous avons besoin d’en embaucher une moyenne de 200 à 250 par an. Les réseaux ur- bains, à Laval, Le Mans, Angers, Nantes, Saint-Nazaire, Saumur, La Roche-sur-Yon qui ne cessent d’ac- croître leur offre, en débauchent chez nous toujours plus. Soit nous trouvons les financements pour des POE (préparation opération- nelle à l’emploi). Soit nous signons des contrats de professionnalisa- tion. Sur le sujet, nous avons tou- jours bénéficié de l’appui de la Région en charge de la formation
professionnelle. A présent, nous avons d’autres pénuries à affronter : le manque de mécaniciens et de responsables d’exploitation, même si les besoins sont moins impor- tants que pour les conducteurs. La balle est donc plutôt dans notre camp, à nous les entreprises, de devoir accélérer sur l’apprentissage. Mais ce sont là deux urgences. En particulier du côté des responsables d’exploitation. Trouver des gens sachant dessiner des plannings, pas de souci. Mais des personnes sachant en plus gérer du personnel, annoncer à quelqu’un qui veut passer à 25 heures qu’on ne peut lui en donner que 20, c’est com- pliqué. Le relationnel dans notre métier exige toujours plus de temps, et prend une place gran- dissante.z
PROPOS RECUEILLIS PAR HUBERT HEULOT
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66 - MOBILITÉS MAGAZINE 01 - FÉVRIER 2017
© HUBERT HEULOT
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