Page 78 - MOBILITES MAGAZINE N°01
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                          bonnes pratiques / A6 et A7
La déquali cation de l’a6 et de l’a7
actée dans la traversée de Lyon
 Le courrier d’intention d’Alain Vidalies, Secrétaire d’Etat chargé des Transports, envoyé le 3
mai 2016 à Gérard Collomb, maire de Lyon et président de sa métro- pole, a bien été con rmé. Le décret du 29 décembre 2016, parafé par le premier Ministre, Bernard Caze- neuve, et Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, acte le dé- classement des autoroutes A6 et A7, entre Limonest (au nord de Lyon) et Pierre-Bénite (au sud de Lyon), soit 16 km dans la traversée de l’agglomération, y compris le tunnel sous Fourvière. La délibération des élus métropolitains lyonnais proposait à l’Etat, dès le 8 juillet 2016, de convenir d’une convention lui con ant temporairement la ges- tion et l’exploitation, a n d’assurer la continuité du service public, et de disposer du temps nécessaire pour dé nir les modalités techniques
juridiques et  nancières encadrant la reprise pleine et entière des voies concernées dans le territoire de la métropole.
Etape historique
Ce décret du 29 décembre 2016, est incontestablement à mettre au crédit de l’action menée par le pré- sident de la Métropole. « Une étape historique est franchie. Nous sommes là sur un dossier d’intérêt général majeur qui va compter pour les gé- nérations futures. Ce projet enthou- siasmant va transformer le visage de notre territoire pour l’embellir en- core. Il nous reste à construire en- semble les prochaines étapes », s’est réjoui Gérard Collomb. Mais, pour la métropole lyonnaise, il va ce- pendant falloir encore patienter. La prise d’effet du décret de déclas- sement pour organiser le transfert de domanialité et les conventions de gestion, est fixée au 1er novem- bre 2017. Les voies des actuelles A6 et A7 ne seront plus autorou- tières et deviendront ainsi des routes à grande circulation, ce qui donnera le coup d’envoi à une vaste réorganisation des infrastructures routières de l’agglomération lyon- naise et à leurs nouvelles vocations.
La ville de Lyon, connue pour sa gastronomie et ses fameux bouchons, souhaitait se séparer de l’un d’entre eux, peut-être le plus célèbre, celui de Fourvière. Le décret ministériel, signé in extremis avant la fin de l’année dernière, doit y contribuer.
L’une des plus symboliques sera sans doute l’interdiction du trafic de transit poids lourds sur la portion déclassée. A ce jour, seul le tunnel de Fourvière est concerné pour les véhicules supérieurs à 7,5 tonnes. Mais sont d’ores et déjà prévues des créations de voies dédiées aux transports en commun, ouvertes aux taxis et aux véhicules d’auto- partage, l’adaptation du jalonnement avec suppression des panneaux bleus et la mise en place d’un ja- lonnement métropolitain, la dimi- nution de certaines vitesses, la reprise de largeurs de voiries, de nouveaux aménagements et de végétalisation, l’adaptation du mo- bilier urbain... Cette mutation est aussi une belle illustration de l’évo- lution de la politique urbaine en matière de mobilité. Autant, au cours des années 70, date à la- quelle la décision du maire de l’époque, Louis Pradel, de faire pas- ser les autoroutes au centre de la ville, marquait une façon d’assurer la prospérité économique de l’ag- glomération, autant quarante ans plus tard, les vents sont devenus contraires, pointant davantage les effets néfastes du trafic en termes de pollution et d’encombrement. Dès lors, elle met aussitôt en pers- pective d’autres chantiers tels que le grand contournement de l’ag- glomération lyonnaise pour prendre en charge le trafic de transit de manière efficace, en fonction des études actuelles cofinancées par l’Etat et la Métropole à l’horizon 2025. Ou encore la réalisation de l’Anneau des Sciences qui permet- trait de boucler le périphérique lyonnais. z JEAN-FRANÇOIS BÉLANGER
 78 - MOBILITÉS MAGAZINE 01 - FéVRiER 2017
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