Page 42 - MOBILITES MAGAZINE n°26

Technologies & innovations ContRatS
de la Filière Ferroviaire (CSF), ce contrat engage 13 actions priori- taires réparties sur cinq axes : re- cherche-innovation, numérique, international, compétences et transformation industrielle du ré- seau ferré national (RFN).
Parmi les objectifs du premier axe, on note le train autonome, le train à batteries et le train à hydrogène. Tandis que les chapitres « inter- national » et « compétences » vi- sent à impliquer les clusters pour accompagner les PME sur les mar- chés extérieurs et à organiser une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Et que la transformation du RFN devra s’as- sortir d’une « feuille de route » faisant appel aux compétences des entreprises de la filière. z
DéPoLLutIon
Dépolluer, désamianter, voire « déplomber », une activité post-industrielle ferroviaire néces- saire en raison de l’ancienneté de nombreux sites ferroviaires qui nécessitent un assainissement drastique. Qu’il s’agisse de les pré- parer à d’autres activités et usages comme dans le cas de cessions d’emprises destinées à des opé- rations futures de ré-urbanisation, mais aussi dans le cas d’une mo- dernisation ou de la création d’un nouveau centre de maintenance. « Nous avons réalisé le désamian- tage et le déplombage de plus de 50 gares mais aussi de centaines de bases de poteaux caténaires et d’isolateurs », explique un res- ponsable de MM Environnement, une entreprise spécialisée installée en Meurthe-et-Moselle qui a réalisé plus de 700 chantiers de dépollu- tion depuis sa création en 2012.. z
Outre ceux signés entre parte- naires industriels durant le SI- FER, et qui restent forcément confi- dentiels, le contrat officiellement conclu le 9 avril 2019, onze jours après la fin du salon entre l’État et la « filière ferroviaire » apparait comme un véritable couronnement de l’édition 2019. Un contrat dont les motivations et les grandes lignes avaient été exposées et dé- battues lors d’un colloque organisé par la Fédération des Industries ferroviaires durant le SIFER (voir plus bas).
Signé par Élisabeth Borne, ministre
DébatS
Cinq conférences, débats et ta- bles-rondes ont animé le SIFER 2019. Auxquels se sont ajoutées une quinzaine de présentations d’entreprises et de produits. Plus autant d’ateliers et de rendez-vous export ainsi que des rencontres dites b2b personnalisées entre les participants (entreprises, labora- toires, etc.) du secteur ferroviaire qui recherchent de nouveaux clients ou de nouveaux parte- naires.
Si l’UNIFE animait un débat sur le soutien de l’Union européenne à l’innovation dans l’industrie ferro- viaire, la Fédération des Industries ferroviaires mettait l’accent sur les nouveaux « chantiers cruciaux pour la filière ». Dans un nouveau contexte marqué par la LOM et le Pacte ferroviaire, Louis Nègre, le président de la FIF, insistait no- tamment dans son intervention
des Transports, Agnès Pannier-Ru- nacher, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, Henri Poupart-Lafarge et Luis Nègre, président et vice- président du Comité Stratégique
d’ouverture sur la « nécessité de financements pérennes et flé- chés » afin de réussir cette nouvelle politique.
Politique qui dépend aussi, voire se trouve être aujourd’hui comme quasiment « suspendue » à la modernisation du réseau qui serait à la fois « une urgence et une im- patience ». Abordée sous tous ses aspects - par ailleurs présentés très didactiquement sur le stand de SNCF Réseau dans le cadre du projet « réseau haute perfor- mance » - dans la dernière partie des débats avec de riches échanges entre participants... z
42 - MobILItéS MagazInE 26 - MAI 2019